
à l’initiative du mouvement paysan international Via Campesina. Le 17 avril 1996, 19 paysans du Brésil étaient massacrés par la police militaire alors qu’ils réclamaient l’accès à la terre. Depuis ce jour, chaque année à la même date, des actions sont menées par des organisations paysannes, des associations, des ONG afin de demander la souveraineté alimentaire.
La souveraineté alimentaire est un concept développé pour la première fois par Via Campesina lors du Sommet de l’alimentation organisé par la FAO (Food and Agriculture Organization – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) à Rome en 1996. Cette notion est présentée comme un droit mondial qui laisse la possibilité aux pays ou aux groupes de pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu’elles aient d’impact négatif sur les populations d’autres pays...
Ainsi, Via Campesina et les mouvements altermondialistes qui la soutiennent prônent un commerce mondial juste :
– qui autorise des aides publiques aux paysans, à condition qu’elles ne servent pas directement ou indirectement à vendre moins cher des produits sur le marché extérieur que sur le marché national (dumping),
– qui garantisse un niveau de prix agricoles suffisamment rémunérateur pour que les agriculteurs pauvres puissent investir et sortir de la misère, grâce à des accords régionaux et internationaux de maîtrise de la production,
– qui autorise les différents pays ou groupes de pays à mettre en place, si besoin, des barrières douanières appropriées pour développer leur propre secteur agricole,
– qui considère que la satisfaction des besoins alimentaires de la totalité de l’humanité est une priorité de premier ordre et une condition principale de la paix et la démocratie....