
(...) exposé de Madame la déléguée départementale de la promotion de la femme et de la famille de la Menoua, à l’occasion du lancement départemental de la 28ème édition de la Journée Internationale de la femme à Fongo-Tongo, au Cameroun.
C’est avec beaucoup de plaisir que je prends la parole, en ce jour, à l’occasion du lancement de la 28ème édition de la Journée Internationale de la Femme, pour parler des violences dont sont victimes les femmes et les jeunes filles. Le thème de cette édition qui porte sur : « L’élimination et la prévention de toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles », montre que c’est une réalité qui cause encore beaucoup de tort aux femmes et jeunes filles ; d’où la nécessité de les éliminer et de les prévenir. Mais avant, il est important de savoir en quoi consiste les violences faites aux femmes dans la Menoua. En effet, d’après la Déclaration sur l’Elimination de la Violence à l’égard des Femmes (1993) des Nations Unies :
Article 1 : les termes « violences à l’égard des femmes », désignent tous actes de violences dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Article 2 : La violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violence énumérées ci-après :
- a) La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la famille, y compris les coups, les sévices sexuels infligés aux enfants de sexe féminin au foyer, les violences liées à la dot, le viol conjugal, les mutilations génitales et autres pratiques traditionnelles préjudiciables à la femme, la violence non-conjugale, et la violence liées à l’exploitation ;
- b) La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la collectivité, y compris le viol, les sévices sexuels, harcèlement sexuel et l’intimidation au travail, dans les établissements d’enseignement et ailleurs, le proxénétisme et la prostitution forcée.
- c)La violence physique, sexuelle et psychologique perpétrée ou tolérée par l’Etat, où qu’elle s’exerce. Partant de cette définition, il ressort que dans le Département de la Menoua, les statistiques recueillies sur le terrain font état de 214 cas de violences contre les femmes en 2012. Ces violences qui se présentent sur plusieurs formes produisent d’énormes conséquences entrainant de comportements nouveaux. (...)