
Le 21 février, l’ONU lançait la Journée internationale de la langue maternelle. Consacrée en 1985, cette célébration s’accompagnait d’une reconnaissance de l’espéranto, pour les possibilités de « compréhension internationale et la communication entre peuples de différentes nationalités », qu’elle offrait.
Le 21 février 1952, la police a tiré et tué plusieurs étudiants en train de manifester à l’Université de Dhaka, au Bangladesh. Ils manifestaient pour qu’on reconnaisse l’existence de leur langue, le bengali. Aux Pays-Bas, le Parlement a approuvé le 29 septembre 2015 un plan pour un retrait progressif du néerlandais dans les écoles primaires en faveur de l’anglais.
Derrière l’espéranto, il n’y a pas d’États, ni de systèmes économiques, ni d’efforts impérialistes, ni de peuple, dont l’intérêt serait la disparition des autres peuples, de leurs langues, ou l’acquisition de leurs marchés. Il n’y a que des hommes et femmes bienveillants qui cherchent la justice pour toutes les cultures et toutes les langues, dans la paix parmi les peuples.
Pour l’occasion, Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO rappelle que la Journée de la langue maternelle s’inscrit dans « le cadre d’une approche multilingue, les langues maternelles sont les composantes essentielles d’une éducation de qualité, laquelle est elle-même le fondement de l’autonomisation des individus et de leurs sociétés ». (...)
Langue auxiliaire facilitant l’apprentissage ultérieur des autres langues, l’espéranto préserve les langues maternelles tout en instaurant un véritable dialogue interculturel. « L’espéranto est en mesure d’exprimer les nuances les plus subtiles de la pensée et du sentiment, il est propre à permettre, par conséquent, l’expression la plus juste, la plus littéraire, la plus esthétique et de nature à satisfaire les esprits les plus ombrageux et les plus particularistes, et il ne peut pas porter ombrage aux fidèles des langues nationales » souligne Maurice Genevoix, ancien secrétaire perpétuel de l’Académie française. (...)