
Le travail d’une blogueuse américaine sur les stéréotypes féminins dans la culture populaire, et notamment le jeu vidéo, a provoqué une vague d’attaques sexistes.
Sur la chaîne Youtube FeministFrequency, des vidéos drôles et pertinentes qui traitent de l’image des femmes dans la culture populaire. Vous cherchez à en savoir plus sur cette jeune américaine, Anita Sarkeesian, qui les réalise. Pourtant, si vous l’avez fait les 5 ou 6 juin dernier, en ouvrant sa page Wikipédia, quelque chose clochait. Première phrase : « Anita Sarkeesian est une blogeuse vidéo et une salope qui se concentre sur l’image des femmes dans la culture populaire ». Tandis que les liens redirigeaient l’internaute vers des sites pornographiques. (...)
Les modérateurs de Wikipédia ont finalement bloqué l’accès à la page à partir du moment où elle a été officiellement reconnue comme la cible de « vandalisme ». Les adresses IP des hackers ont ensuite été identifiées. Au moins une dizaine de personnes sembleraient s’être concertées pour agir en même temps. La version initiale a été rapidement rétablie, reste à se demander ce que révèle ce type de vandalisme sur Internet. En particulier parce que ces attaques envers la jeune femme ne datent pas d’hier. Plus de 2000 commentaires, aujourd’hui retirés, avaient été laissés sous la présentation que faisait Anita Sarkeesian de son dernier projet, "Tropes vs Women", qui s’attaque précisément aux stéréotypes sexués dans les jeux vidéo. Visiblement, ce n’est pas du goût de tout le monde.
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A l’heure actuelle, les femmes représentent cependant 40% des joueurs. De ce fait, les mentalités sont amenées à évoluer, comme le laisse espérer le colloque « Genre et jeux vidéo » organisé cette semaine à Lyon.