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#JeNeSupportePasLesBleus : « La société ne peut avancer qu’en impliquant les hommes »
Article mis en ligne le 1er juin 2016

Initiatives
#JeNeSupportePasLesBleus : « La société ne peut avancer qu’en impliquant les hommes »
mercredi 1 juin 2016 09:39 par Marina Fabre Laisser un commentaire

C’est une campagne choc contre les violences conjugales qui a réussi son coup en surfant sur la médiatisation de l’Euro 2016. Raymond Domenech, Laurence Ferrari, Franck Leboeuf… ne « supportent pas les bleus » et c’est tant mieux. L’occasion pour l’association Elle’s imagine’nt de toucher le grand public.

Initiatives
#JeNeSupportePasLesBleus : « La société ne peut avancer qu’en impliquant les hommes »
mercredi 1 juin 2016 09:39 par Marina Fabre Laisser un commentaire

C’est une campagne choc contre les violences conjugales qui a réussi son coup en surfant sur la médiatisation de l’Euro 2016. Raymond Domenech, Laurence Ferrari, Franck Leboeuf… ne « supportent pas les bleus » et c’est tant mieux. L’occasion pour l’association Elle’s imagine’nt de toucher le grand public.

Buzz réussi. Mardi 31 mai à 11h, Raymond Domenech, ancien sélectionneur de l’Équipe de France, tweete un mystérieux : « Je ne supporte pas les Bleus »

À 10 jours du lancement de l’Euro 2016 de football, la formule passe mal. Des dizaines de supporteurs incrédules voient dans cette phrase une énième provocation du sélectionneur mal aimé. Les insultes fusent mais les amateurs sont rapidement calmés. Car Raymond Domenech est suivi par d’autres personnalités. Laurence Ferrari, Oxmo Puccino, Thierry Marx, Estelle Denis et Franck Leboeuf se mettent également à twitter #JeNeSupportePasLesBleus.

Il s’agit en fait d’une grande campagne de communication de l’agence Buzzman, réalisée par Helmi, pour l’association de lutte contre les violences conjugales Elle’s imagine’nt. Le double sens devient évident. (...)

L’association a réussi son coup en surfant sur la (sur-)médiatisation de l’Euro 2016 de football, qui se joue en France à partir du 10 juin. « Cela nous a permis de toucher le grand public, les hommes et les femmes mobilisés autour de cet événement. Les violences conjugales sont un fléau massif en France. Une femme sur 10 en est victime. Ce peut être une voisine, une collègue, une soeur, une amie. Nous pouvons tous en être témoins un jour ou l’autre. Il nous semble donc important qu’un maximum de personnes soient conscientes de ce problème, sachent où trouver des informations pertinentes et se mobilisent ».

En 2014, l’association britannique Tender remarquait dans une campagne choc : « Une femme n’a jamais autant voulu que l’équipe d’Angleterre gagne. La violence domestique grimpe de 38% quand l’Angleterre est mise K.O à la Coupe du monde ». Une tendance qui concerne également la France. En cause : la violence et l’alcool.

Voir : La Coupe du monde de football provoque-t-elle des violences conjugales ?

« Le football favorise un contexte dans lequel la culture du gang domine et les femmes sont vues comme des trophées et des commodités. La consommation d’alcool et la violence fusionnent avec la représentation de la communauté masculine », analysait l’universitaire anglaise Suzanne Martin.

« Nous entendons rarement les hommes s’exprimer sur le sujet. Cette campagne est une manière de les inciter à agir avec nous »
(...)

« Notre objectif est triple : agir sur le terrain, changer le regard sur les violences, notamment psychologiques, et faire de la prévention. » La campagne sera diffusée pendant toute la période de l’Euro 2016. (...)