On ne peut pas éteindre l’Internet.
En un mot, l’Internet : C’EST NOUS. On peut suffisamment nous abimer pour nous empêcher de parler, mais pas durablement nous supprimer le droit de penser.
Ce qui se passe en Egypte, mais aussi et il ne faut surtout pas l’oublier, ce qu’il s’est passé en Tunisie est très intéressant. Dès que le gouvernement a un problème « avec son peuple », l’Internet trinque. (...)
En fait l’Internet est un formidable révélateur :
– Révélateur du degré d’infantilisation d’un gouvernement sur « son » peuple.
– Mais surtout formidable révélateur de la valeur démocratique d’un gouvernement.
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Non, on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’Internet (ie : nous) … il y va effectivement d’une certaine idée de la CIVILISATION … mais je n’irais pas plus vers le terrain de rendre l’Internet servile, pardon, CIVILE. Je dirais juste qu’il faut que tous, par l’éducation comprennent qu’il nous faut un Internet RESPONSABLE … et que cela veut dire qu’il nous faut toujours être en capacité d’EXISTER et de CREER.
Non, l’Internet ne sera pas coupé en Egypte et je peux vous l’annoncer … il va refonctionner. Je ne parle pas de facebook ou d’Apple ou de Google … je vous parle de la possibilité donnée au peuple Egyptien de continuer de communiquer.
D’ailleurs, nous touchons là aussi du doigt un problème … que se passe t’il si un peuple ne peut plus communiquer, non pas sans l’Internet, mais sans Google et Facebook ? Ne s’agit-il pas là aussi de nouvelles formes de despotisme ? N’y a t’il pas un risque de lobotomisation au profit d’une monétisation de nos échanges ?
La seule solution n’est-elle pas la diversité qui sera permise par l’EDUCATION et l’INNOVATION, qui doit s’exercer sur des réseaux neutres, ouverts, symétriques et à plus ou moins haut débit ?
En un mot, l’Internet n’est-il pas le garant d’un vivre mieux, d’un vivre bien, de l’expression ultime de nos valeurs : liberté, fraternité, égalité. N’est-il pas le reflet de ce que l’on nous donne à vivre en terme de DEMOCRATIE ? (...)