
Pour aider à la lutte contre le projet de Traité transatlantique, Charlélie Pottier, étudiant français, a choisi la manière cocasse : il promène à travers la France un crayon gonflable géant pour inciter les passants à signer la pétition. Un préambule à la semaine de mobilisation du 10 au 17 octobre en Europe et en Amérique du Nord. Le premier arrêt du crayon nomade et militant s’est déroulé à Dunkerque.
Venu de Berlin où il poursuivait des études de philosophie dans le cadre du programme Erasmus, Charlélie Pottier, Normand de naissance, est arrivé à Dunkerque le 30 août accompagné d’un crayon géant gonflable sur lequel on pouvait lire notamment : « STOP TTIP ». Il était l’invité du collectif dunkerquois anti TAFTA. Rappelons que plusieurs sigles désignent le projet du grand marché transatlantique qui fait l’objet de négociations entre le gouvernement états-unien et la Commission européenne : TAFTA (Trans Atlantic Free Trade Agreement) et TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership). C’était pour le crayon la première étape d’un tour de France qui se terminera le 1er octobre à Charleville-Mézières, avant le retour, le lendemain, à Berlin (6 septembre à Marseille, 11 et 12 septembre à Toulouse, 17 septembre à Rennes, 23 septembre à Nancy, 26 septembre à Paris).
C’est à la suite d’un stage de huit mois dans une petite ONG berlinoise, Powershift, et d’un échange-partenariat avec l’association AITEC (Association internationale de techniciens, experts et chercheurs) que Charlélie Pottier fut amené à prendre l’initiative de faire circuler en France ce crayon géant afin de provoquer, dit-il modestement, des petits événements publics propices à la discussion et à la diffusion des idées relatives à la lutte menée contre la signature, puis la ratification de l’accord de libre échange transatlantique. (...)
Quand on lui demande quelle est, à ses yeux, la disposition la plus inquiétante de ce projet, il répond : « Le mécanisme de règlements des différends entre les investisseurs multinationaux et les Etats, déjà présent dans l’accord UE-Canada (CETA), et qui autorisera les multinationales à évacuer, procès à l’appui, les normes sanitaires, sociales et environnementales, lesquelles sont autant d’obstacles à la réalisation de leurs profits. »
Préambule à une mobilisation internationale (...)
Pour signer la pétition anti-Tafta, qui a déjà recueilli plus de deux millions et demi de signatures de citoyens européens, c’est ici