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INTERNATIONAL : Plus de produits contenant des nanomatériaux sur le marché : quelques chiffres... et beaucoup de questions
Article mis en ligne le 4 novembre 2013
dernière modification le 30 octobre 2013

Sommaire

 Nouvelle mise à jour de l’inventaire des produits de consommation contenant des nanomatériaux par le

 Combien de produits en France ?

 Vers un inventaire européen "officiel" des produits contenant des nanos ?

 Des nanos dans tous les objets du quotidien : quels risques ? Et quels bénéfices ?

L’inventaire des "nanoproduits" du Project on Emerging Nanotechnologies (PEN) du Woodrow Wilson Institute vient d’être mis à jour1 en collaboration avec le Virginia Tech Center for Sustainable Nanotechnology. Cet inventaire des produits de consommation contenant des nanomatériaux comptabilise désormais 1628 produits sur le marché mondial, dont 440 au niveau européen.
Les produits répertoriés sont des produits commercialisés, identifiés comme contenant des nanomatériaux par le producteur ou par une autre source de données jugée relativement fiable (et explicitée sur chaque fiche produit).
→ Pour rappel, l’étiquetage des nanomatériaux n’est obligatoire qu’en Europe, et pour quelques catégories de produits seulement : les cosmétiques depuis juillet 2013, les biocides depuis septembre 2013 ; l’alimentation ne sera concernée qu’en décembre 2014. Du fait des problèmes de définition des "nanomatériaux", ces obligations d’étiquetage ne concernent pas l’ensemble des matériaux aux propriétés (et donc à la potentielle toxicité) spécifiques de l’échelle nanométrique. Sa mise en oeuvre est problématique car confrontée à des problèmes de métrologie. Enfin, rien n’est prévu pour l’instant pour les autres catégories de produits.

Faut-il s’inquiéter de la présence des nanomatériaux dans tous les objets du quotidien ?

La question soulevée depuis plusieurs années maintenant a reçu jusqu’à présent des réponses floues, tant l’évaluation des risques demeure difficile. Les risques doivent être évalués "au cas par cas" entend-on souvent ; mais en 2009, des chercheurs ont estimé à cinquante années de travail et plusieurs centaines de millions de dollars le montant des études nécessaires pour étudier les risques des nanomatériaux déjà mis sur le marché11.

Deux rapports de l’ANSES, réalisés par le groupe de travail pérenne "Nanomatériaux et santé" constitué en 2012, sont fortement attendus :

la synthèse de l’état des connaissances relatives à l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux associés aux nanomatériaux manufacturés pour l’ensemble de leurs usages, qui sera désormais mis à jour chaque année doublé d’un rapport spécifique sur le nanoargent en 2013

Leur publication a été annoncée pour l’automne. (...)

On attend pour les jours à venir la publication du rapport des autorités françaises présentant les résultats agrégés des données collectées dans le cadre de la déclaration obligatoire des nanomatériaux en France ; mais les détails du registre R-Nano ne permettent pas d’identifier précisément les produits commercialisés contenant les nanomatériaux déclarés, et resteront pour l’heure également confidentiels (à la demande des industriels).
(...)
De nombreux acteurs plaident donc en faveur d’une transparence accrue, inspirée de ce qui existe par exemple en matière de produits pharmaceutiques et phytosanitaires8.