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Greenpeace
Huile de palme : vous avez dit “durable” ?
Article mis en ligne le 17 septembre 2013
dernière modification le 13 septembre 2013

En dépit du succès qu’il rencontre auprès des entreprises, le label RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) n’a pas permis d’enrayer la destruction des forêts tropicales : les plantations de palmiers à huile demeurent le premier moteur de la déforestation en Indonésie, la région suffoque à nouveau dans les fumées provoquées par les incendies de tourbières, et de nombreuses communautés forestières subissent, impuissantes, la confiscation de leurs terres et la destruction de leurs ressources.

Créée en 2004, la RSPO s’est donnée pour mission d’établir – à travers un dialogue multipartite – des critères et une définition de ce que doit être la production durable d’huile de palme.
Aujourd’hui, cette “table ronde” inclut près d’un millier d’adhérents : producteurs d’huile de palme, négociants, entreprises de la grande consommation, de la grande distribution, banques et investisseurs, ainsi que quelques ONG.

Près de dix ans après sa création, le bilan de la RSPO est en demi-teinte. Alors que l’organisation aurait dû contribuer à briser le cercle vicieux entre fabrication d’huile de palme et déforestation, les résultats ne sont pas là …

Les membres de la RSPO participent à la déforestation

Le dernier rapport de Greenpeace, “Certiying Destruction” (Destruction certifiée – à consulter en anglais) montre que les déboisements et incendies catastrophiques qui affectent l’Indonésie continuent d’impliquer des plantations certifiées “durables” et des membres de la RSPO. (...)

Pourquoi cet échec ? Tout simplement parce que le standard RSPO n’interdit pas la destruction des forêts secondaires (forêts qui ont repoussé – après avoir été détruites) qui constituent la majeure partie des forêts subsistant en Indonésie et ailleurs.

Si les incendies volontaires sont en principe proscrits par la loi indonésienne, les défrichements et l’assèchement des tourbières créent les conditions d’un embrasement généralisé et incontrôlable à chaque saison sèche un peu prolongée. Or la RSPO a pour l’instant enterré l’idée de renforcer ses critères de durabilité pour exclure toutes les forêts et tourbières des zones de plantation éventuelle pour les palmiers à huile.

Aujourd’hui, faire confiance à la RSPO équivaut à donner un mandat pour une déforestation accrue, aux dépens du climat, des personnes et des espèces animales menacées telles que le tigre de Sumatra. (...)