
J’ai été très émue de rencontrer des personnes extraordinaires, qui participent au mouvement de défense de la démocratie au Honduras.
Je pense à des meneurs infatigables, comme Rafael Alegria de Vía Campesina, qui vont au-delà de l’épuisement physique et mental pour poursuivre leur combat dans la rue jour après jour. Je pense également aux défenseurs des droits de l’homme du COFADEH, comme Bertha Oliva, qui enregistrent méticuleusement les violations commises afin qu’elles ne tombent pas dans l’oubli et ne restent pas impunies - car il existe des similitudes frappantes entre la répression actuelle et les violences des années 80. Je pense aussi aux journalistes indépendants honduriens, comme Felix Molina de Radio El Progreso et bien d’autres, qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour informer les gens malgré les attaques répétées contre leur média, et en ce sens jouent un rôle déterminant. Et je pense, bien sûr, à tous ces hommes, ces femmes et ces jeunes, qui témoignent généreusement et réussissent, contre vents et marrées, à conserver leur énergie, leur créativité et leur détermination dans leur lutte pour une restauration de la démocratie au Honduras.