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Heurts lors de l’évacuation d’un lycée occupé par des migrants
Article mis en ligne le 4 mai 2016

Les forces de l’ordre ont investi mercredi matin un lycée en travaux dans le nord-est de Paris pour évacuer les migrants qui l’occupent depuis près de deux semaines, au cours d’une opération marquée par des heurts.

Vers 6h20, la police a employé du gaz lacrymogène pour disperser plusieurs dizaines de manifestants qui avaient formé une chaîne humaine afin d’empêcher l’accès à une entrée du lycée Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris.

Des manifestants, dont certains étaient masqués ou cagoulés, ont répondu par des jets de projectiles, aux cris de « tout le monde déteste la police », a constaté une journaliste de l’AFP.

Assis sur la chaussée face aux CRS, ils ont scandé : « solidarité avec les réfugiés ».

Les forces de l’ordre ont accédé à l’établissement via une autre entrée en forçant une porte en fer et en dégageant des tables et des chaises qui en interdisaient le passage, a rapporté à l’AFP un membre du collectif qui soutient les migrants.

« Ce matin la police nous a gazés et nous a repoussés. Hier à minuit on avait monté un barrage avec des tables et des chaises, ils ont tout dégagé », a raconté Emmanuel, un Ghanéen d’une vingtaine d’années sorti à l’arrivée des forces de l’ordre. Le lycée, « c’est mieux que la rue », dit le jeune homme qui s’inquiète : « Je ne sais pas ou ils veulent nous emmener ».

Après le retour au calme dans la rue, des responsables du collectif ont entrepris de parlementer à l’intérieur du lycée avec des policiers, a-t-on informé au sein du groupe, faisant état d’« environ 300 » migrants sur place.

D’après Clémentine Verschave, du collectif La Chapelle debout, se trouvent dans le lycée « beaucoup de femmes avec enfants, dont deux femmes enceintes », ainsi qu’une personne « handicapée moteur ».

« Ils les évacuent mais il n’y a pas de place en hébergement à Paris. Ils vont se retrouver en hébergement d’urgence pour 24h-72h maximum. Ou dans un hôtel s’ils ont de la chance » (...)