
Des milliers d’enseignants ont manifesté à Londres, mobilisés avec cheminots et agents publics pour la journée de grève la plus importante depuis une décennie au Royaume-Uni, plongé dans la crise par l’envolée des prix.
Un demi-million de Britanniques étaient appelés à débrayer mercredi 1er février au Royaume-Uni. Pour la spécialiste de la vie politique et économique britannique Sophie Loussouarn, "c’est une grève sans précédent depuis 1979 : 200 000 enseignants étaient en grève, les chemins de fer ne fonctionnaient pas, et la semaine prochaine le personnel de santé se mettra en grève." À la veille du 100e jour au pouvoir du Premier ministre conservateur Rishi Sunak, elle estime que "le bras de fer risque de se poursuivre jusqu’au printemps ou à cet été si les manifestants n’obtiennent pas d’augmentation de salaire".
franceinfo : Ce mouvement de grève est-il si exceptionnel ? (...)
Le gouvernement doit-il s’inquiéter de ces manifestations ?
Les manifestations risquent de se poursuivre si le gouvernement ne négocie pas davantage avec les syndicats. Aujourd’hui, les Britanniques sont confrontés à une forte augmentation de l’inflation et à un ralentissement de la croissance économique, puisque le Royaume-Uni connaîtra une croissance négative de moins 0,6% en 2023 et une réduction des investissements. Les rêves de souveraineté se sont envolés. Par ailleurs, à partir du mois d’avril, les factures énergétiques vont augmenter. Le pouvoir d’achat des Britanniques les amène à choisir entre se nourrir et se chauffer. (...)