
Le 29 février 2012, les organisations syndicales européennes de la CES appellent à une journée de grève contre les politiques « d’austérité ».
Ces politiques dîtes « d’austérité » se transcrivent dans tous les États européens (et ailleurs dans le monde) par des libéralisations et privatisations accélérées des services publics, par des diminutions ou gel des salaires, par des suppressions massives de postes, par la casse des acquis sociaux (retraites, chômage...) etc. pour maintenir les profits toujours plus faramineux du patronat.
En Grèce, la dictature des marchés n’a jamais été aussi forte ! Le salaire minimum est ramené 480 euros net et 430 euros pour les moins de 25 ans pour un travail à temps plein... Soit respectivement une diminution de 22% et 32% du salaire ! L’allocation chômage d’un an passe à 359 euros dans un contexte de chômage très massif (45% pour les moins de 25 ans), la retraite minimum est descendue à 392 euros, les conventions collectives sont anéanties au profit des conventions entreprise par entreprise, et 150 000 postes de fonctionnaires sont supprimés d’ici à 2015 ! Quant aux services publics (ou ce qu’il en reste), quatre vont être totalement privatisés (gaz, eau, pétrole et jeux) durant la première moitié de 2012, ayant pour conséquence hausse des prix, baisse de la qualité, diminution de personnels... Rappelons qu’en Grèce, la vie est en moyenne 20% plus chère qu’en France !
Et l’austérité est mondialisée : Chili, Espagne, Portugal, Angleterre, Irlande etc. Partout, les classes populaires sont visées, et les contestations réprimées !
En France les privatisations partielle ou totale vont bon train : la Poste, le secteur du rail, de la justice, de l’hôpital et de la santé, casse du système de retraite par répartition et allongement du temps de travail, etc. Et évidemment, les universités et les Crous ne sont pas épargnés : autonomie financière, financements privés, hausse des frais d’inscriptions, financements inégaux, casse du cadrage national des diplômes pour les premières ; et décentralisation renforcée, modification des structures internes, hausse perpétuelle des loyers des chambres universitaires et des repas dans les RU sans hausses des aides sociales pour les Crous... (...)