
Depuis début mai les salariés de la Bibliothèque Nationale de France, à Paris, font grève contre une restriction des droits d’accès aux documents par les lecteurs. Premiers touchés par cette mesure : les chercheurs déjà durement éprouvés par la précarité généralisée dans l’université française.
Se laisser naviguer au gré des bibliographies, des références, feuilleter, saisir un passage, un nom, un concept, attraper une note de bas de page qui nous emmènera encore ailleurs… Ce serait donc cela la différence entre chercher, et juste lire des livres selon l’écrivain Éric Vuillard, interrogé par notre confrère du quotidien l’Humanité lors d’un rassemblement de soutien de nombreuses personnalités à la grève perlée qui touche la Bibliothèque Nationale de France.
Entamée il y a déjà plusieurs semaines, ce mouvement fait suite à l’annonce d’une réduction drastique des plages de communications des ouvrages aux lecteurs. Service offert aux usagers 8 heures par jour jusqu’en mars, il n’est disponible que 3 h 30 désormais…