
Pour produire un algocarburant à moindre coût, la start-up réunionnaise Bioalgostral a développé une technologie permettant de fertiliser la culture de ses microalgues en valorisant des déchets, à savoir des eaux usées et les boues d’une station d’épuration. D’ici quelques années, les insulaires pourront, si tout se passe bien, se déplacer grâce à un biodiesel local.
Les carburants fossiles participent au réchauffement climatique en libérant des gaz à effet de serre, comme le CO2, lorsqu’ils sont brûlés. Le diesel pose également des questions sanitaires, car les particules fines émises lors de sa combustion sont cancérigènes, selon les experts du Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Ces problèmes expliquent, entre autres, les efforts faits pour développer de nouveaux carburants produits à partir de la biomasse.
Cependant, les solutions proposées ne sont pas dénuées d’inconvénients.
Les biocarburants de première génération sont ainsi synthétisés grâce à des végétaux riches en huile, comme le colza. Or, leur production entre en compétition avec les cultures alimentaires, tout en nécessitant d’importantes quantités d’engrais et de pesticides.
Les biocarburants de deuxième génération offrent une alternative intéressante, puisqu’ils peuvent être produits à partir des déchets végétaux. (...)
Enfin, la troisième génération rassemble les biodiesels produits à partir d’algues riches en lipides, ou algocarburant. Les promesses sont là : cette filière n’exploite pas de terre, et est jusqu’à 30 fois plus productive que celles des première et deuxième générations
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