Le 18 septembre 2013, un militant antifasciste, Pavlos Fyssas, était tué au couteau par un membre d’Aube Dorée lors d’échauffourées. Les médias grecs viennent de publier la retranscription d’une conversation de policiers présents sur place qui prouve que leur hiérarchie leur a recommandé de ne pas intervenir.

Cinq mois ont passé depuis l’assassinat de Pavlos Fyssas par un militant d’Aube Dorée. Ce meurtre, qui a suscité une vague de protestation antifasciste en Europe et en Grèce, a aussi accéléré les procédures judiciaires qui ont abouti à l’arrestation et au placement en détention provisoire des dirigeants du parti néo-nazi.

Depuis, l’affaire continue de faire du bruit dans les médias. Le 15 janvier, la presse grecque a publié des éléments de l’enquête judiciaire, toujours en cours d’instruction, et notamment la retranscription de la conversation d’une unité policière qui se trouvait juste à côté des lieux au moment de l’incident. (...)

Dans ce document, les policiers informent leur commissariat qu’une vingtaine de membres d’Aube Dorée armés de bâtons et de poings américains sont en train de pourchasser un groupe d’individus. Le commissariat leur ordonne alors de « rester à distance. D’autres équipes vont arriver ».

Six minutes plus tard, Pavlos Fyssas était poignardé au cœur. Il décèdera une demi-heure après. Les amis de Fyssas présents sur place ont toujours critiqué l’intervention tardive de la police.

Ce triste épisode vient malheureusement rallonger la longue liste d’interventions policières « légères » face aux actions coup de poing d’Aube Dorée. (...)