
Un Érythréen et un Ethiopien, tous deux victimes de refoulements violents à la frontière gréco-turque, ont déposé une plainte auprès du procureur d’Orestiada, en Grèce. Ils ont déclaré avoir subi des violences et tortures et assurent avoir constaté la présence d’étrangers collaborant avec les garde-frontières grecs.
(...) Les deux hommes ont tenté à deux reprises de pénétrer illégalement en Grèce, pour y demander l’asile, les 19 et 22 juin, avec un groupe. Ils ont affirmé avoir été, à chaque fois, battus et torturés avant d’être refoulés vers la Turquie par des garde-frontières grecs assistés de personnes arabophones, précise le média grec Efsyn.
Les deux exilés, qui se trouvent actuellement en Turquie, ont pris des photos de leurs blessures. Ils ont également remis au Greek Helsinki monitor des vidéos dans lesquelles ils témoignent des sévices qu’ils ont subi.
Ces témoignages permettent d’étayer les accusations de violences des garde-frontières lors des opérations de refoulements. Ils confirment aussi l’utilisation par la police grecque d’auxiliaires étrangers, migrants eux-mêmes, pour repousser les exilés qui cherchent à entrer en Grèce.
"Ils ne voulaient pas être directement impliqués"
Dans un rapport publié en avril dernier, Human rights watch (HRW) avait révélé l’existence de ces migrants utilisés comme auxiliaires par la police grecque pour refouler des personnes cherchant à entrer en Grèce en échange de titres de séjour.
L’ONG avait interrogé une quinzaine d’exilés victimes de refoulements. Ils avaient raconté avoir été expulsés par des hommes vêtus d’uniformes noirs, le visage masqué et qui parlaient arabe ou bien l’une des langues parlées par les personnes originaires d’Asie Centrale (pachto, dari, ourdou par exemple).
"Les deux Afghans nous ont fait traverser [l’Evros] en bateau et j’ai eu une conversation avec l’un d’eux [...] Il a dit que les policiers grecs l’avaient choisi, avec d’autres, parmi les migrants, et qu’ils les utilisaient pour faire traverser la rivière aux migrants parce qu’ils ne voulaient pas être directement impliqués dans le renvoi des personnes en Turquie", avait notamment raconté un jeune Afghan aux enquêteurs de HRW. (...)
C’est une plainte qui pourrait donner du poids aux accusations de refoulements pratiqués par les garde-frontières grecs. (...)
Les deux hommes ont tenté à deux reprises de pénétrer illégalement en Grèce, pour y demander l’asile, les 19 et 22 juin, avec un groupe. Ils ont affirmé avoir été, à chaque fois, battus et torturés avant d’être refoulés vers la Turquie par des garde-frontières grecs assistés de personnes arabophones, précise le média grec Efsyn.
Les deux exilés, qui se trouvent actuellement en Turquie, ont pris des photos de leurs blessures. Ils ont également remis au Greek Helsinki monitor des vidéos dans lesquelles ils témoignent des sévices qu’ils ont subi.
Ces témoignages permettent d’étayer les accusations de violences des garde-frontières lors des opérations de refoulements. Ils confirment aussi l’utilisation par la police grecque d’auxiliaires étrangers, migrants eux-mêmes, pour repousser les exilés qui cherchent à entrer en Grèce.
"Ils ne voulaient pas être directement impliqués"
Dans un rapport publié en avril dernier, Human rights watch (HRW) avait révélé l’existence de ces migrants utilisés comme auxiliaires par la police grecque pour refouler des personnes cherchant à entrer en Grèce en échange de titres de séjour.
L’ONG avait interrogé une quinzaine d’exilés victimes de refoulements. Ils avaient raconté avoir été expulsés par des hommes vêtus d’uniformes noirs, le visage masqué et qui parlaient arabe ou bien l’une des langues parlées par les personnes originaires d’Asie Centrale (pachto, dari, ourdou par exemple).
"Les deux Afghans nous ont fait traverser [l’Evros] en bateau et j’ai eu une conversation avec l’un d’eux [...] Il a dit que les policiers grecs l’avaient choisi, avec d’autres, parmi les migrants, et qu’ils les utilisaient pour faire traverser la rivière aux migrants parce qu’ils ne voulaient pas être directement impliqués dans le renvoi des personnes en Turquie", avait notamment raconté un jeune Afghan aux enquêteurs de HRW.
Collaboration contre titre de séjour (...)
Mise en cause à de nombreuses reprises au sujet des refoulements de migrants à la frontière, la Grèce a toujours nié avoir recours à ces pratiques. Dans une interview accordée à InfoMigrants, le ministre grec des Migrations avait néanmoins déclaré que les exilés se trouvant en Turquie devaient y rester.