
De par sa spontanéité, son caractère populaire et pacifique, le mouvement des gilets jaunes suscite la compréhension et la sympathie au sein de la population. Comme il se situe en dehors des cadres institutionnels, il constitue une menace pour le système géré par l’Etat profond. Ce dernier réagit en essayant de faire entrer le mouvement dans un schéma connu et maîtrisé afin de l’annihiler.
Bien que son origine ne soit pas déterminée de façon précise, le mouvement des gilets jaunes apparaît spontané et populaire, totalement en dehors des structures et des institutions de la démocratie de connivence (de copinage) gérée par l’État profond.
L’État profond c’est la structure permanente qui dirige la société en manipulant ses agents-marionnettes dans les domaines politique, syndical, médiatique, judiciaire, sécuritaire… L’État profond façonne la société dans l’objectif de toujours plus de profit, ce qui implique une exploitation accrue de la majorité de la population et la paupérisation qui s’en suit.
Parfois, il arrive que la société sous contrainte génère des « chocs » non anticipés par le système. Cela semble être le cas du mouvement des gilets jaunes, qui a fait tâche d’huile, et dont la base s’étend quasiment à l’ensemble des couches sociales. (...)
Le mouvement paraît avoir surpris l’État profond pour un certain nombre de raisons :
Son ampleur,
- La décentralisation des actions sur l’ensemble du territoire,
- La non-violence et la convivialité,
- L’élan de sympathie pour le mouvement dans l’opinion publique,
- L’absence de leaders clairement identifiés.
L’État profond a horreur des évènements qui se développent en dehors de schémas connus et « codifiés » dont le système maîtrise le déroulement. En conséquence, il apparaît nécessaire d’infléchir la trajectoire du mouvement des gilets jaunes pour le faire entrer dans ces schémas connus. (...)
Le piège de l’État profond est tendu, gilets jaunes n’y tombez pas !
Pour ne pas tomber dans le piège, les gilets jaunes doivent retrouver leur élan initial dans des formes que le système ne peut réellement maîtriser. Des actions spontanées, décentralisées, non-violentes… qui sont gages d’efficacité, de sympathie de la majorité de l’opinion publique. Si l’État veut négocier, les négociations devront se dérouler en toute transparence sur la place publique. En l’absence de telles préconisations, le mouvement pourrait être conduit à sa perte.