
Le soulèvement populaire consécutif à la mort de Georges Floyd le 25 mai aux États-Unis trouve un écho certain en France. Crimes et violences policières, explosion de la pauvreté et de la précarité : autant de raison de se révolter des deux côtés de l’Atlantique ! Des rassemblements de soutien au peuple états-unien s’organisent dans plusieurs grandes villes de France ce mercredi 3 juin. Et Montpellier n’est pas en reste !
Un peu plus d’une semaine après la mort de Georges Floyd aux mains de la police de l’État de Minneapolis le 25 mai, un mouvement de révolte d’une ampleur inhabituelle secoue les États-Unis. Dans des dizaines de villes du pays, la population se soulève littéralement : manifestations de masse, affrontements avec la police, commissariats et bâtiments officiels en proie aux flammes ! La situation en est venue à un tel point d’incandescence que le président américain Donald Trump, qui se gaussait de représenter les « perdants de la mondialisation » pendant le mouvement français des gilets jaunes, a été contraint de bunkeriser la Maison Blanche sous la pression de la rue !
Les crimes policiers, spécialement à l’encontre de la communauté afro-américaine, sont monnaie courante aux USA. Comme les révoltes qui les accompagnent ! Le caractère inédit de la situation tient à la ténacité des émeutiers, et à la propagation des protestations dans tout le pays ! Avec une gestion de la crise sanitaire complètement lunaire de la part du gouvernement, un taux de chômage de presque 15% début mai, le plus élevé depuis les années 30, et plusieurs millions d’inscrits au chômage supplémentaires chaque semaine, il semblerait que ce nouveau crime policier soit la goutte qui fait déborder le vase pour le peuple américain ! Le slogan repris par la rue américaine, « je ne peux respirer », derniers mots prononcés par M.Floyd, prend ainsi une multiplicité de sens !
En France aussi, la police assassine !
C’est que l’assassinat de George Floyd, pourtant coopératif lors de son arrestation par les forces de l’ordre, tranche par l’indifférence à l’égard de la vie humaine de certains policiers américains : plaqué au sol avec un genou sur la gorge, son agonie se fera sous les yeux de nombreuses personnes suppliant qu’on le libère de cette mortelle technique de maîtrise des corps ! Une autre technique d’immobilisation, le plaquage ventral, est elle aussi à l’origine de nombreuses victimes par asphyxie, aux États-Unis comme en France : le plaquage ventral ! A tel point que de nombreuses villes américaines, dont Los Angeles et New York, ainsi que plusieurs États européens, ont interdits la méthode. En France, malgré les campagnes de familles et proches de victimes de la police, le plaquage ventral continue d’être enseigné aux forces de l’ordre… Deux noms, célèbres parmi les centaines de victimes de la police française ces dernières années : Adama Traoré et Cédric Chouviat…
Parce qu’en France aussi, la police assassine, plus que jamais ! Au moins douze personnes sont mortes suite à son intervention, rien que pendant les deux mois du confinement ! Sans compter les dizaines de blessés graves, de mutilés, à l’occasion des récentes manifestations des gilets jaunes ou contre la réforme des retraites, ou dans les quartiers populaires !
La réponse des États : répression et censure ! (...)
Alors que les causes de la révolte états-unienne sont si proches de ce qui révolte ici, en France, assistons-nous à un début de contagion ? La situation sociale en France est bouillonnante depuis maintenant presque deux ans, sera-ce l’étincelle qui mettra le feu à la plaine ? Quoiqu’il en soit, la résurgence des mobilisations françaises sur ce thème hautement sensible ne peut faire que du bien à une « démocratie » qui semble au bout du rouleau !