Un génocide est organisé actuellement près de chez nous.
Un génocide de nouvelle génération.
Un génocide 2.0.
Un génocide sans aucun char, sans aucun militaire (ou presque).
Un génocide sans enlèvement, sans torture, sans mise à mort.
Un génocide sans folle d’une place de mai,
sans photo à brandir, sans slogan à crier.
Un génocide sans Croix-Rouge,
sans Croissant Rouge
ni de Human Right,
sans Amnestie International
ni ONU.
Pour ce génocide.
il n’y aura pas non plus de prise de décision nord-américaine,
de communauté internationale dans la rue.
Pas de Pape qui se lève, pas de clergé qui prie.
Pas de récolte citoyenne pour amasser vivres et couvertures.
Non, il n’y aura rien de tout cela.
Non, il n’y a rien de tout cela.
Et pourtant.
Pourtant.
Un génocide se joue actuellement.
Ici, en Europe.
Ici, à côté de chez nous.
Ici, chez nous.
On y supprime les salaires,
on les rabote,
on sous-paye,
on ne paye plus,
on ferme des hôpitaux,
on ferme des écoles,
on ferme des centres culturels,
on tue – dans la tête – une génération de jeunes gens,
et d’enfants aussi,
de petits enfants.
C’est une sélection naturelle en quelque sorte.
Tu as du fric, tu vis.
Tu n’en as pas ? TU MEURS !
Tu crèves, la gueule dans le caniveau.
Un génocide a lieu en ce moment même.
Dans l’indifférence de presque tous,
un génocide est organisé.
Organisé
par la BCE.
par le FMI.
par la CE.
Tout cela sous notre nez.
Un génocide est en ce moment organisé.
Ici, chez nous,
ici, près de chez nous,
ici, en Grèce.
Pourquoi ?
Pour qui ?
À VOMIR,
Vraiment.
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