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RFI
France : un décret pour protéger les enfants assistant à des violences conjugales
Article mis en ligne le 16 août 2022

Désormais, même s’ils n’ont pas été eux-mêmes battus, ces enfants pourront se porter partie civile lors d’un procès et obtenir des indemnisations.

C’est un progrès, juge Sandrine Bouchait, présidente de l’Union nationale des familles de féminicides. Mais c’est loin d’être suffisant. « De nombreux spécialistes en psycho-traumatisme nous expliquent que les scènes auxquelles assistent ces enfants sont apparentées à des scènes de guerre, explique-t-elle à Marine de La Moissonnière, du service France de RFI. Donc enfin on les prend en considération. »
La prise en charge psychologique primordiale

Pour la présidente de l’Union nationale des familles de féminicides, le décret est un premier pas, mais il faudrait qu’il soit accompagné d’autres mesures : « Impérativement, déjà, il faudra un suivi psychologique pour tous ces enfants, pour éviter qu’ils ne se mettent dans un chemin de répétition. On sait que les auteurs de violence, bien souvent ont été, eux, des enfants témoins ou victimes directes de violence à leur encontre. Donc la prise en charge psychologique est primordiale. »

« Et il faudrait aussi systématiser les visites médiatisées dans un lieu neutre, avec des professionnels qui seront là pour veiller à ce que la visite se passe correctement, à ce que le papa, déjà, ne soit pas violent, qu’il n’y ait pas de propos dénigrants envers l’autre parent… Il n’est plus possible aujourd’hui de laisser à un père violent un droit de visite, d’hébergement classique. » (...)