Plusieurs centaines des festivals en France seraient menacés, ou d’ores et déjà annulés, affirmait Le Parisien. Musique, cinéma, littérature : les manifestations s’arrêtent, faute de crédit pour fonctionner. Jean-Philippe Toussaint, président de l’Association France Festivals tirait la sonnette d’alarme.
Plusieurs problèmes se posent, et d’autres viendront, inéluctablement, pour les festivals culturels. Les changements de mairie, et de politiques culturelles, expliquent en partie ces comportements, qui mènent à la disparition d’une manifestation.
Emmanuel Négrier, chercheur au CNRS, explique à nos confrères : « Cette crise va empirer, car les festivals sont à la fois plus dynamiques et plus fragiles qu’avant. La fusion des régions aura des conséquences, tant en termes de crédits pour la culture que de nouveaux changements politiques. »
Or, dans le même temps, la ministre de la Culture passe des accords avec les organisations, afin de maintenir les budgets opérationnels. Le ministère apporte 2 % des aides directes aux manifestations, et la ministre a tenu à vivement réagir à l’article du Parisien. « La culture est plus que jamais, en ces temps de sérieux budgétaire, un choix politique [...] qu’a fait ce gouvernement : le Premier ministre a annoncé la préservation du budget qui lui est consacré pour 2015 et son augmentation en 2016, alors même que l’État réalisera 50 milliards d’économies sur la même période. »
Une quinzaine de festivals concernant la littérature et le théâtre est concernée, mais d’autres organisateurs faisaient part d’inquiétudes tout autres. En effet, le Centre national du livre a fait le choix de ne plus accorder de subventions aux manifestations dont les auteurs ne seraient pas rémunérés. Une réforme souhaitée par le président, pour apporter un nouveau souffle aux créateurs, et dont il s’expliquait dans les colonnes de ActuaLitté.
Nul doute que cela posera des questions de financement, pour de nouvelles manifestations. (...)