
Les autorités kurdes ont à nouveau demandé à Paris de rapatrier les femmes qui avaient rejoint l’Etat islamique et leurs enfants. Un appel relayé par une délégation d’avocats et élus français de retour de la région.
C’est une nouvelle interpellation du gouvernement français, après celles de travailleurs humanitaires, de juristes, de pédopsychiatres, de spécialistes de la sécurité, d’intellectuels ou d’artistes qui se succèdent depuis trois ans. « La France abandonne ses enfants et les laisse à la merci de conditions sanitaires déplorables et de l’Etat islamique qui reprend pied. Elle veut que cette question reste invisible, qu’on en parle le moins possible. Mais on ne peut pas la laisser faire. Le pouvoir doit répondre à notre appel », a déclaré le député du Rhône Hubert Julien-Laferrière (non inscrit) lors d’une conférence de presse à Paris, ce jeudi.
Le parlementaire revient d’une mission au Kurdistan syrien avec des représentants de l’ONG Avocats sans frontières, du Conseil national des barreaux et de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Tous demandent le rapatriement des quelque 80 femmes qui avaient rejoint l’Etat islamique et leurs enfants détenus dans des camps du nord (...)