
Sur la planète, les tâches, encore aujourd’hui, majoritairement imparties aux femmes : pourvoir aux besoins essentiels de toute la famille (lessive, vaisselle, hygiène et soins des enfants) font qu’elles ont des rapports particuliers à l’eau et sont souvent chargées de l’approvisionnement en eau.
De la rivière à l’eau à la pression, en Europe, elles sont passées par la fontaine, le lavoir, le puits, les caisses à eau…
Là où l’accès à l’eau potable est difficile, signifie que 90 % du temps des femmes et des filles est passé à effectuer des tâches domestiques (cueillette du bois, transport et assainissement de l’eau, préparation des repas), temps où les hommes et les garçons peuvent développer leur potentiel en participant à des activités sociales, économiques ou politiques.
Le manque d’eau a donc des conséquences désastreuses sur l’éducation des filles et sur leur capacité à avoir une vie économiquement et politiquement productive, qui garantit le développement de leur plein potentiel.
On assiste alors à la mise en place d’un cercle vicieux : les femmes sont sous-représentées au sein des instances décisionnelles (politiques) et intellectuelles (universités) de plusieurs sociétés.
Qui veillera alors à faire valoir leurs droits auprès des décideurs, incluant le droit fondamental à l’eau potable et à l’assainissement ?
L’accès à l’eau potable universel aurait des conséquences positives sur la santé de milliards d’êtres humains, mais contribuerait aussi à un changement radical de la place de la femme dans plusieurs sociétés.
C’est sur ce constat que deux ateliers « Femmes et Eau » sont proposés les 15 et 16 mars 2012 à Marseille. (...)