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Greek Crisis
Fin de Partie ?
Article mis en ligne le 17 février 2015

Temps de carnaval. Rires et moqueries place de la Constitution, comme durant ce 15 février, lors du nouveau rassemblement populaire en cette année visiblement inaugurale de l’inconnu. Le nouvel “échec” de l’Eurogroupe (16 février), préciserait à sa manière la teneur de l’espoir. La rue grecque très déterminée, ne changera pas d’avis tandis que les récentes déclarations du ministre allemand de la financiocratie européiste ont été reçues comme une provocation de plus. Le gouvernement grec lui a répondu reprenant exactement les mêmes termes : “Nous plaignons le peuple allemand parce que ses dirigeants sont des irresponsables”.

(...) Le fond de l’affaire... se préciserait. Les élites allemandes iraient alors jusqu’au bout dans... leur gestion de l’Union Européenne. Espérons-le en tout cas, et nous sommes de plus en plus nombreux à le souhaiter ainsi en Grèce, pour enfin briser la chaîne de l’euro et cela, jusqu’à son effondrement. Car tout le monde sait combien cette monnaie de singe est consubstantielle de la première grande escroquerie en cette Europe du XXIe siècle.

C’est ainsi que le carême orthodoxe commence en Grèce lundi 23 février, pratiquement au moment où l’ultimatum allemand formulé lors de l’Eurogroupe expirerait. Au conditionnel, bien entendu comme tout le reste en ce moment. Enfin. En tout cas, et d’après les déclarations de Yanis Varoufákis, le texte consensuel présenté par Michel Sapin accepté par Alexis Tsípras, a été remplacé in extremis par un autre texte... plus allemand, présenté par le valet Jeroen Dijsselbloem.

Ce dernier texte, exige ainsi la continuation du programme d’extermination économique des Grecs, sans tenir compte évidemment de la nouvelle situation engendrée par les élections du 25 janvier. Michel Sapin n’aurait pas pu. Soit alors la France du moment n’a plus aucun pouvoir d’influence au sein de l’Eurogroupe, soit Michel Sapin incarne le rôle du... bon flic. Le constat est de toute évidence très triste. (...)

que dans le camp des européistes en Grèce... c’est l’alarme-incendie. Tout ce que le pays... dispose en plus népotiste, criminel et affairiste se consulte pour coordonner... sa lutte finale. Le lugubre Samaras de la Nouvelle Démocratie désuète vient de téléphoner dans ce but à Venizélos... “le drogué” du pouvoir et du PASOK, ainsi qu’à Stávros Theodorakis l’amoureux de l’incontournable argent et ainsi chef du parti de la Rivière (Potami) et des escrocs, un parti... issu comme on sait de la collaboration des oligarques d’Athènes avec Bruxelles et avec Berlin (reportage “To Pontíki”).

Peut-être que Michel Sapin l’ignore, mais le porte-parole et député de la Rivière, Haris Theoháris, Secrétaire des entrées fiscales au ministère de finances sous Samaras, a effacé tout à fait illégalement, dettes et amendes s’élevant à plusieurs centaines de millions d’euros, cela évidemment au profit d’un nombre restreint d’oligarques d’Athènes, grands escrocs, et cependant couverts par l’escroquerie politique de Samaras et de Venizélos... eux-mêmes couverts jusqu’à présent par la Troïka (UE, FMI, BCE). Tout simplement. (...)

En Grèce, 70% de la population n’a plus rien à perdre et on se dit même que le temps est venu de prendre la situation en main, conformément à notre Constitution (article 120) :

“Le respect de la Constitution et des lois qui y sont conformes, ainsi que le dévouement à la Patrie et à la République constituent un devoir fondamental de tous les Hellènes. L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime. L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait de l’abolir par la violence”. D’où le “drame” européiste... en entier.

Soit l’UE disparaîtra, soit les régimes démocratiques basés sur la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent seront définitivement abolis par une nouvelle variante de l’absolutisme. Entre les deux, rien d’autre n’est désormais possible. En Grèce, nous le savons déjà. (...)

Les troglodytes de l’Euroland veulent en finir avec l’escroquerie du nouveau colonialisme européiste et autant, avec les oligarques d’Athènes. Le combat est déjà rude et très difficile. Sauf pour ceux qui sont passés de l’autre côté du miroir et peut-être bien du cauchemar européiste. Nos morts, nos mourants, nos errants de la ville et de la vie.

Le réalisateur Yórgos Avgerópoulos, m’a demandé de participer à l’aventure française de son nouveau documentaire “Agora”. Je prête ma voix (en français) pour doubler certains personnages interviewés pour les besoins du film. Ce film émouvant sera enfin à la portée du public francophone prochainement. J’y ai découvert ma destinée sous la Troïka, un processus alors rapide de dépossession de la vie, des repères, voire des nôtres.

C’est du greekcrisis autrement, et c’est autant une explication franche, répondant directement à la propagande des européistes et à celle des autres criminels issus des mafias du financierisme. Interviewée également, Naomi Klein, explique que ce modèle, jusque à présent imposé aux seuls pays extra européens (de l’Ouest), se généralisera alors et suite à la... réussite du programme grec, si cher à Wolfgang Schäuble. “Les peuples n’y échapperont pas, France et Allemagne comprises”. (...)