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Slate.fr
Face à la pénurie de lait infantile aux États-Unis, des mères partagent leur lait maternel
Article mis en ligne le 7 juin 2022

Depuis maintenant plusieurs semaines, les États-Unis font face à une pénurie sans précédent de lait infantile. En cause, le manque de main-d’œuvre et les difficultés d’approvisionnement dus à la pandémie de Covid-19 ainsi que la fermeture d’une usine Abott, l’un des géants de l’industrie. Cette crise a d’ores et déjà eu des conséquences dramatiques, notamment l’hospitalisation de plusieurs nourrissons pour cause de carences nutritionnelles.

Même si Joe Biden a mis en place des mesures exceptionnelles pour palier le manque de lait, dont l’envoi de stocks depuis l’étranger, la situation persiste. Aussi, certaines jeunes mères new-yorkaises ont pris la décision d’aider du mieux qu’elles pouvaient en donnant leur surplus de lait maternel à ceux dans le besoin, rapporte le New York Times. (...)

Des banques de lait au prix élevé

Beaucoup de jeunes parents se tournent vers cette ultime solution. Toutefois, l’Académie américaine de pédiatrie ainsi que la Food and Drug Administration (FDA) « découragent le partage occasionnel du lait maternel en raison du risque que le lait soit contaminé par des bactéries, des virus, des médicaments ou d’autres substances », indique le New York Times.

Cette générosité des mères allaitantes s’étend également aux banques de lait américaines, plus encadrées. (...)

Néanmoins, pour bon nombre de mères, le prix du lait infantile dans ces banques reste trop élevé. Sans assurance, il faut compter 4,5 dollars (soit environ 4 euros) pour 30 mL de lait. Sachant qu’un nourrisson peut boire jusqu’à 700 mL de lait par jour, la facture devient rapidement salée. C’est pour cela que, malgré les préconisations de la FDA, de nombreux parents n’ont d’autre choix que de faire directement appel aux mères allaitantes, en attendant que le gouvernement trouve une solution durable à cette crise.