
Le travail que j’ai accompli en Grèce dans le cadre de la commission pour la vérité sur la dette grecque a été collectif au plus haut point. Ce que nous avons fait n’a été possible que parce que nous avons travaillé à une bonne cinquantaine de personnes volontaires provenant d’une douzaine de pays différents.
Des personnes qui ont laissé de côté leur vie normale pendant 3 à 6 mois afin de pouvoir mettre toute l’énergie nécessaire dans l’audit de la dette grecque et la production du rapport préliminaire en juin 2015 puis du rapport additionnel en septembre 2015 après la signature du 3e mémorandum. J’ai assumé la responsabilité de coordinateur scientifique des travaux, il s’agissait d’une lourde responsabilité et je crois que je m’en suis bien tiré.
Mais ce que j’ai accompli reposait totalement sur les efforts d’au moins cinquante personnes qu’elles soient membres de la commission ou qu’elles aient collaboré à divers titres à ses travaux. Ce travail n’aurait pas été possible sans le soutien permanent de Zoe Konstantopoulou qui a présidé le parlement grec du 6 février 2015 jusque début octobre 2015. Comme je le dis dans l’interview donnée à Yannis et à Maud Youlountas 3 à 4 semaines avant la capitulation du gouvernement grec, le soutien de la population grecque au travail de notre commission a été évident et énorme. C’est cela également qui nous a donné à tous et à toutes l’énergie pour mener à bien notre travail. Nous l’avons accompli pour et avec le peuple grec. (...)