
Nous, qui avons fait de la culture et de la communication notre métier, ne saurions rester en silence devant l’accumulation de mensonges, d’omissions, de distorsions et de mesures répressives avec lesquelles les pouvoirs en place tentent d’ occulter la vraie nature du dénommé conflit Basque et de contourner la seule voie de résolution possible...
Au niveau de l’Etat espagnol ainsi qu’au niveau international, il y a de plus en plus de voix qui appellent à une solution du conflit par le dialogue, ce qui implique nécessairement une négociation politique et la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple basque. Car le plein exercice des droits civils et politiques, sans obstacles ou contraintes de quelque nature que ce soit, est un principe démocratique incontestable. Il y a de plus en plus de voix qui dénoncent la pratique systématique et impunie de la torture dans l’État espagnol, l’anti-constitutionnalité de la loi des Partis ou le caractère inquisitorial de l’ “Audiencia Nacional”, la cour de justice spéciale qui est l’héritière directe du “Tribunal de Orden Público” de Franco. Il faut noter à cet égard la récente Déclaration de Bruxelles (soutenue par quatre Prix Nobel de la paix et par des hauts fonctionnaires de plusieurs gouvernements européens) qui reconnaît sans équivoque la nature politique du conflit, signale la voie du dialogue comme la seule solution possible, apprécie positivement les pas déjà faits par la gauche indépendantiste Basque, et exhorte le gouvernement espagnol à être à la hauteur des circonstances....