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Étudiant.e.s de l’ENSP contre la loi de sécurité globale
Article mis en ligne le 15 novembre 2020

Les étudiantes et étudiants de l’École nationale supérieure de la photographie à Arles ont décidé de se joindre à la contestation indispensable de la loi « securité globale ».

Comment l’État peut prôner la liberté d’expression quand il veut censurer et condamner les images et vidéos qui ont permis de révéler des abus et des violences policières ?

Cette loi aurait-elle vu le jour sans les affaires Cédric Chouviat, Benalla, Zineb Redouane et tant d’autres, dans lesquelles les images ont constitué des preuves importantes pour contredire les versions des policier.ère.s ? L’État se sent ébranlé par ces images, car elles révèlent les défaillances de son exercice. Elles ont permis de révéler les abus et violences aux yeux de la justice et de tous. Ces images constituent des preuves nécessaires, en empêcher la diffusion est une première atteinte à la liberté d’expression. Cette loi est un pas de plus vers une surveillance généralisée.

La censure récente de l’exposition de l’artiste Paolo Cirio est une des conséquences des violences policières que le gouvernement n’assume pas et ne souhaite plus voir.

Comment envisager d’étudier dans une école publique de l’image quand l’État en restreint les pratiques de l’image ?

Il nous semble important de souligner le caractère liberticide et insidieux de ce projet. Une loi votée dans l’urgence, et dans un contexte de crise sanitaire - empêchant toute contestation - qui ouvre la porte à d’autres dérives.

Le droit de prendre des images pour tout.es les citoyen.ne.s devrait être fondamental et défendu par le pouvoir. Nous en priver s’oppose à la vision et aux valeurs de la démocratie française.

Dans l’espoir que les mauvais jours finiront,