
Au cours d’une conversation très libre, Alessandro Pignocchi, auteur de BD écologiste, invite Philippe Descola, professeur au Collège de France, à refaire le monde.
En puisant son inspiration dans les données anthropologiques, les luttes territoriales et les combats autochtones, le livre Ethnographies des mondes à venir (Seuil Ed.) esquisse la perspective d’une société hybride qui verrait s’articuler des structures étatiques et des territoires autonomes dans un foisonnement hétérogène de modes d’organisation sociale, de manières d’habiter et de cohabiter.
De chapitre en chapitre, les concepts de naturalisme, d’évolutionnisme, de symétrisation sont définis et discutés et les ontologies étudiées par Philippe Descola servent de supports pour analyser notre rapport moderne aux non-humains. Alessandro Pignocchi définit cet ouvrage comme le chainon manquant entre le travail de Baptiste Morizot et celui de Frédéric Lordon, conscient de l’importance croissante des sensibilités à l’égard des non-vivants et également d’une nécessaire refondation des organisations sociales et politiques.
Sur l'autonomie énergétique, "Emmanuel Macron fait exactement l'inverse de ce qu'il faudrait faire", estime l'anthropologue Philippe Descola. pic.twitter.com/By3Ym8rwPU
— France Culture (@franceculture) November 7, 2022