
L’eau ne pourra rester un bien commun que si elle devient beaucoup plus présente dans la ville, dans les imaginaires partagés, dans la réalité concrète aussi. Cette hypothèse stratégique et politique centrale est au fondement des Etats généraux de l’eau qui se déroulent à Bruxelles durant tout le mois de mai.
Le colloque inaugural des EGEB organisé à l’Université libre de Bruxelles les 6 et 7 mai 2011 va proposer un cycle de pensée et initier des mises en action afin de tenter d’apporter les premiers éléments de vérification de cette hypothèse qui a le mérite de renouveler les approches habituelles de la question de l’eau. (...)
Il s’agit dès lors de proposer de recréer de nouvelles alliances. L’autorité publique, dans son conflit avec le privé a tout intérêt à nouer des alliances avec les habitants de cette ville et à favoriser des espaces de participation et de création. Les citadins ont tout intérêt à renouer des alliances avec la nature au cœur même de l’urbain. Les habitants entre eux ont tout intérêt à créer des solidarités multiples en gérant des biens liés à l’eau en commun. Le premier colloque des EGEB pose dès lors les termes d’une pensée éco-systémique que nous appelons de nos vœux, paradigme nouveau d’une gestion de l’eau à mettre urgemment en place dans une vision de long terme. Le colloque pose les balises du cycle d’activités qui seront programmées sur l’ensemble des EGEB, ouvrant lui-même un cycle d’actions dans la durée. (...)
quelle place veut-on bien donner aux citoyens dans la citadelle technico-financière afin que la gestion de l’eau ne se limite pas aux seuls experts ? Comment définir ces nouveaux espaces de dialogue et avec quels moyens ? Comment dépasser le cadre institutionnel pour créer une vraie politique participative de l’eau à Bruxelles ? (...)
Il est bien beau d’écrire au fronton de nos politiques que l’eau doit rester un bien commun. Mais un bien commun peut-il l’être s’il n’est pas vraiment géré en commun (...)
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