
Aux États-Unis, l’administration Biden a réussi pendant sa première année au pouvoir à réunir 100 enfants migrants avec leurs parents. Ces mineurs avaient été séparés de leurs familles après leur passage illégal de la frontière américano-mexicaine sous le mandat de Donald Trump.
En vertu de sa politique dite de « zéro tolérance » pour lutter contre l’immigration clandestine, l’ex-président Trump avait fait séparer au moins 5 000 enfants de leurs parents. Beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas retrouvé leurs familles, parce que les obstacles sont encore nombreux.
« J’aurais aimé qu’on avance beaucoup plus rapidement » avoue en cette fin de semaine Michelle Brané. Elle dirige le groupe de travail sur la réunification des familles, mis en place par l’administration Biden.
Dès le premier jour de son mandat, le président démocrate avait publié un décret pour réunir les familles de migrants séparées par Donald Trump. Mais l’équipe en charge de ce travail colossal se heurte à plusieurs difficultés : la première, c’est de retrouver la trace de chaque enfant et de sa famille. Les dossiers sont incomplets. Et les parents, la plupart originaires d’Amérique centrale, ont été expulsés et renvoyés chez eux alors que les enfants sont retenus aux États-Unis.
En une année, le groupe de travail a déjà pu identifier et enregistrer 345 autres enfants toujours séparés de leurs familles. Mais Michelle Brané estime que 1 150 mineurs supplémentaires n’ont pas encore pu être localisés.
L’administration Biden a instauré un portail internet qui permet à leurs parents de se signaler. Le ministre américain de la Sécurité intérieure se veut rassurant : ces familles n’ont rien à craindre. À titre humanitaire, elles auront le droit de vivre et de travailler aux États-Unis.