
Une année étrange se termine. Elle aura mis en lumière l’inconnu, la peur, la précarité et notre vulnérabilité. La flamme vacille mais ne s’éteint pas et en ces premiers jour de l’année, nous la regardons, belle et fragile à la fois.
Vivre c’est se confronter à un espace riche, vaste et pluriel. Penser, choisir c’est nécessairement faire face à la complexité, à un puits aux ressources inépuisables et à une quantité d’informations tellement importante qu’elle ne pourra jamais être appréhendée dans sa globalité.
Vivre c’est faire preuve d’humilité, prendre garde de ne pas faire fi des ambiguïtés, des préjugés, des incertitudes pour simplifier sa pensée et justifier ses actions. Résistons à la tentation de rationalisations arbitraires et faisons de nos différences, de nos divergences un moteur de cheminement intellectuel et relationnel.
Gardons à l’esprit que la pensée ne suit pas une progression linéaire mais qu’elle est le fruit d’un complexe va et vient. (...)
Cette année, ne tombons pas dans l’écueil de la fragmentation des savoirs en pensant que chaque discipline produit sa propre expertise du sujet et que nous pouvons tirer d’une juxtaposition des résultats une savante synthèse globale.
Les phénomènes humains et les interactions avec le vivant ne peuvent se satisfaire de rationalisation et de simplification, ils sont le résultat d’interdépendances en perpétuel mouvement. Reconnaissons notre ignorance et notre incompétence dans certains domaines. Reconnaissons les décalages entre la théorie et la pratique. (...)
Nous vous souhaitons une année riche en réflexions, en relations, en surprises et en découvertes, nous vous souhaitons de vous sentir libres, de rire, d’aimer, de contempler et de vous émerveiller.