
Après les étudiants d’Agro Paris Tech qui ont fustigé leur diplôme qui selon eux "participe aux ravages sociaux et écologiques en cours", des étudiants de l’École Normale Supérieure se mobilisent pour une recherche qu’ils veulent plus impliquée dans les transformations de notre planète.
Après qu’un petit groupe d’étudiants d’Agro Paris Tech a appelé fin avril à bifurquer ou à déserter les métiers auxquels ils ont été formés parce qu’ils refusent de "participer aux ravages sociaux et écologiques en cours" ; 150 étudiants des ENS les Écoles Normales Supérieures ont signé une tribune le 11 mai dernier dans le journal Le Monde pour aligner la recherche scientifique sur les enjeux impérieux de ce siècle. Leur idée, inventer collectivement une recherche qu’ils appellent impliquée.
Sur le campus de l’ENS Lyon, comme sur celui de Saclay, d’Ulm, ou de Rennes, une quinzaine de normaliens se donnent régulièrement rendez-vous depuis le mois de janvier 2022 pour repenser ensemble la recherche, c’est-à-dire leur futur métier. Ils ont suivi les prises de position de certains étudiants d’Agro Paris Tech le 30 avril dernier mais ne se reconnaissent pas dans leur rébellion.