
Comme en septembre 2019 , la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) exhorte une fois encore la France à rapatrier de toute urgence tous ces enfants, sans exception, ainsi que leurs mères.
Alors qu’une ressortissante française de 28 ans est décédée hier dans l’un des camps du Nord-Est syrien contrôlés par les forces kurdes, laissant orpheline une fille de 6 ans, 200 enfants français s’apprêtent à passer un deuxième, troisième, quatrième, parfois cinquième hiver dans des conditions inhumaines, retenus dans ces camps pour la seule raison que leurs parents ont fait le choix de rejoindre l’Etat islamique. Depuis 2018, la France a accepté de n’en rapatrier que 35. Comme en septembre 2019, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) exhorte la France à rapatrier de toute urgence tous ces enfants, sans exception, ainsi que leurs mères.
« La Convention internationale des droits de l’enfant que la France a ratifiée exige des Etats qu’ils garantissent aux enfants le respect de leurs droits, de leur dignité et de leur bien-être rappelle Jean-Marie Burguburu président de la CNCDH. Ces enfants sont des victimes. Aucun argument ne peut justifier que la France abandonne tous les enfants français encore retenus dans les camps syriens. »
Il y a urgence.
Chaque jour qui passe est un jour de trop. Ces enfants sont confrontées à des conditions de vie qui auront de conséquences physiques et psychiques irrémédiables. (...)
D’autres pays européens ont rapatrié leurs enfants.
Belgique, Allemagne, Italie, Danemark, Finlande… un à un les pays européens ont décidé courant 2021 de rapatrier leurs ressortissants présents dans les camps d’une part au nom de l’intérêt supérieur des enfants et d’autre part pour un impératif de sécurité, afin d’éviter que ces enfants, fragilisées et délaissés, ne soient récupérés par les djihadistes et à leur tour ne se radicalisent.
Il est nécessaire de préparer une prise en charge adaptée. (...)