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la Croix
Enfants de djihadistes en Syrie : la défenseure des droits demande leur rapatriement
Article mis en ligne le 29 avril 2022

Nouveau quinquennat, même chef d’État, anciennes revendications. Fraîchement réélu, Emmanuel Macron doit une nouvelle fois faire face au dossier épineux des familles de djihadistes français détenues en Syrie. La défenseure des droits, Claire Hédon, a demandé au gouvernement, jeudi 28 avril, le rapatriement « dans les plus brefs délais » de tous les enfants français retenus dans les camps du nord-est de la Syrie, ainsi que de leurs mères. L’ancienne journaliste désormais à la tête de cette autorité administrative indépendante a envoyé un courrier au président, selon les informations de La Croix.

(...) Environ 200 enfants français et entre 80 et 100 femmes adultes sont détenus dans les camps de Roj et de Al-Hol dans le nord-est de la Syrie, gérés par les autorités kurdes. La situation sanitaire y est décrite comme dramatique et l’insécurité, très forte. Une Française de 28 ans, diabétique, est décédée en décembre. (...)

L’exécutif n’a jamais infléchi sa doctrine du rapatriement au « cas par cas ». Depuis 2019, 35 enfants ont été rapatriés en France. Des orphelins ou des enfants dont la mère acceptait le retour. Le rapatriement des adultes est refusé, au motif qu’ils devraient être jugés sur place.
Interpellations fréquentes

Mercredi 27 avril, un collectif de familles interpellait lui aussi le président face à ce qu’il considère comme « une faute morale, un déni d’humanité, mais aussi et surtout une violation des droits des enfants, une violation de leur droit à la vie et un mépris glacial pour leur intérêt supérieur ». Et rappelait l’exemple de pays comme la Belgique, l’Allemagne ou encore la Suède, qui rapatrient des enfants avec leur mère. La France a une « position isolée », regrette aussi la défenseure des droits.

La France est régulièrement interpellée par des organes et personnalités diverses qui plaident pour le rapatriement, dans des décisions officielles ou des tribunes. (...)