
En "souffrance", la justice dans la rue pour réclamer des moyens "dignes" : magistrats et greffiers se sont rassemblés aujourd'hui partout en France aux côtés des avocats pour réclamer des moyens "dignes" pour la justice, lors d'une journée d'appel à la grève #AFP pic.twitter.com/qTiJG75j9O
— Agence France-Presse (@afpfr) December 15, 2021
La quasi-intégralité d'une profession est dans la rue aujoud'hui, le secteur est sinistré et demande de l'aide depuis des années, les avocats ont observé l'une des grèves les plus longues de leur histoire mais la seule question c'est " hmmm et si c'était orchestré ? ". Admirable. https://t.co/Mpr0LU5GLJ
— Guillaume Blardone (@gblardone) December 15, 2021
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La parole du premier président de la cour d’appel de Paris est rare. Dans un entretien vidéo accordé à Mediapart, Jean-Michel Hayat apporte son soutien au mouvement de fond qui agite la justice et demande de remettre la question des moyens « au cœur de la réflexion ».
Il fait partie de cette hiérarchie judiciaire qui assiste, avec intérêt et inquiétude, à une mobilisation venue de la base. Jean-Michel Hayat, premier président de la cour d’appel de Paris, y voit « un mouvement d’une ampleur inédite, une véritable lame de fond ».
Tandis que des rassemblements ont lieu devant tous les tribunaux judiciaires de France ce mercredi, le magistrat ne peut que constater que « tous les pans de la justice sont complètement embolisés ». Face à de jeunes magistrats épuisés, qui envisagent pour certains de quitter le métier, il appelle à un effort « global » pour « débloquer les moyens nécessaires » et augmenter les effectifs, chez ses collègues comme au greffe.
« Il suffirait d’un effort de la nation pour permettre à l’institution judiciaire de remplir pleinement son office et d’être un service public qui donne satisfaction aux usagers », ajoute Jean-Michel Hayat dans cet entretien. À ses yeux, il y a « urgence » (...)