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l’Humanité
En réponse à leur demande de justice, Israël tente d’asphyxier les Palestinien
Article mis en ligne le 4 janvier 2015

Israël a gelé samedi le transfert de 106 millions d’euros à l’Autorité palestinienne suite à sa demande d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI). Une mesure illégale qualifiée de « nouveau crime de guerre »

Un responsable israélien a indiqué samedi, sous le couvert de l’anonymat, que 106 millions d’euros de taxes collectées pour le compte des Palestiniens n’avaient pas été reversés, au lendemain de leur demande officielle à l’ONU d’adhérer à la CPI afin pouvoir citer à comparaître des responsables israéliens devant la justice internationale pour « crime de guerre ».
Depuis les Accords d’Oslo sur l’autonomie conclus en 1993, l’Etat hébreu collecte pour le compte de l’Autorité palestinienne des taxes qu’il lui reverse chaque mois. Ces fonds représentent près de la moitié du budget palestinien.
Le ministère des Finances palestinien a indiqué que l’Autorité rencontrait des difficultés à payer ses fonctionnaires en raison de ce gel (...)

Etat observateur à l’ONU depuis fin 2012, la Palestine peut désormais rejoindre des organisations internationales et le président Mahmoud Abbas a signé mercredi —au lendemain du rejet par le Conseil de sécurité d’un projet de résolution palestinienne sur la fin de l’occupation israélienne— vingt nouvelles conventions, dont le Statut de Rome qui régit la CPI.
Au-delà de cette demande d’adhésion, officiellement déposée vendredi aux Nations unies, les Palestiniens entendent également revenir devant l’ONU avec le même projet de résolution rejeté en début de semaine à New York et qui prévoit la fin sous trois ans de l’occupation israélienne.

De leur côté, les Israéliens envisageaient de poursuivre devant des tribunaux aux Etats-Unis et ailleurs Mahmoud Abbas et "de hauts responsables palestiniens" selon un communiqué transmis samedi à l’AFP et attribué à "des sources proches d’un responsable gouvernemental israélien". Ce texte ne donne toutefois aucun détail sur où et quand ces poursuites pourraient être lancées. (...)