Rien ne distingue ces clandestins comoriens des Mahorais (habitants de Mayotte) dont ils partagent depuis des siècles la même histoire, la même langue, la même culture. Sauf qu’ils ne sont pas nés sur la bonne île. Leurs destins se sont séparés lorsque les Mahorais ont décidé de rester français par référendum en 1974 tandis que les trois autres îles des Comores (Anjouan, Mohéli, Grande Comore) optaient pour l’indépendance. ..
Mais ce rattachement de Mayotte à la France n’a jamais été entériné par l’Onu et le déséquilibre économique qu’il a généré entre les îles suscite une forte immigration. Cette situation fait paradoxalement des Comoriens des clandestins sur leur propre territoire, expulsés par les anciens colonisateurs ! Face à cette immigration, la préfecture de Mayotte s’est dotée de moyens techniques considérables et de mesures dérogatoires permettant des reconduites express à la frontière, dès leur notification. ...
...Les parents arrêtés laissent derrière eux leurs enfants totalement seuls au retour de l’école avec comme conséquence un phénomène grandissant d’enfants des rues. Quant aux conditions de rétention, elles sont régulièrement dénoncées comme étant indignes d’un département de la République française.