
Incarcéré depuis son retour rocambolesque en Russie, l’opposant Alexeï Navalny a contre-attaqué mardi avec la diffusion d’une vaste enquête anti-corruption visant le président Vladimir Poutine et le véritable « palais » dont il se serait doté sur les bords de la mer Noire. (...)
Illustré d’une vidéo de près de deux heures qui affiche déjà près d’un million de vues sur YouTube (à 18 heures), ce sujet est accompagné d’un appel aux Russes à manifester samedi contre le pouvoir, réitérant l’invitation à « descendre dans la rue » faite la veille par M. Navalny et son équipe. (...)
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a immédiatement rejeté ces accusations, affirmant à l’agence de presse Ria Novosti que « ce n’est pas vrai », tout en disant ne pas avoir encore pris connaissance des détails de cette enquête.
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Cet ensemble très luxueux compterait en outre des vignobles, une enceinte de hockey sur glace ou encore un casino. Il a été financé, selon l’opposant, par des proches du président russe, comme le patron du géant pétrolier Rosneft Igor Setchine et l’homme d’affaires Guennadi Timtchenko.
« C’est un État au sein de la Russie. Et, dans cet État, il n’y a qu’un tsar inamovible. Poutine », estime M. Navalny, accusant aussi le président russe d’être « obsédé par les richesses et le luxe ».
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Cet infatigable pourfendeur de la corruption âgé de 44 ans a été arrêté dimanche dès son retour d’Allemagne, où il était en convalescence après son empoisonnement présumé en août, dont il tient Vladimir Poutine pour responsable, malgré les dénégations de Moscou.
Le Kremlin a de son côté rejeté mardi les nombreuses demandes occidentales de libérer Alexeï Navalny et mis en garde ses partisans qui comptent manifester à son appel ce week-end en Russie.