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En Russie, un manuel scolaire réécrit la guerre en Ukraine
#guerreenukraine #Russie
Article mis en ligne le 12 août 2023
dernière modification le 11 août 2023

Ministre de l’Éducation depuis 2020, Sergey Kravtsov a joué les VRP pour un manuel scolaire disponible dès le 1er septembre prochain. Son prix a été fixé à 849 roubles, soit près de 8 €, 20 % de moins que le tarif de la précédente version du même ouvrage.

Conçu en cinq mois, ce livre d’histoire-géographie compte parmi ses auteurs Vladimir Medinski, ancien ministre de la Culture de la Fédération de Russie (entre 2012 et 2020), Anatoli Torkounov, recteur de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou, et Aleksandr Chubaryan, président de la Société des historiens et archivistes russes.
Revoir l’histoire

Ce nouveau manuel scolaire couvre la période s’étendant de 1945 à nos jours, et propose une vision assez orientée des événements les plus récents, à partir des années 1970. Parfois considéré comme nostalgique de l’URSS et de sa puissance militaire et géographique, Vladimir Poutine en avait fait la démonstration au moment du centenaire de la création de l’Union, fin 1922.

Le manuel présenté par le ministère de l’Éducation suit la même ligne, puisqu’il qualifie la chute de l’URSS de « plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle », largement attribuée à Mikhaïl Gorbatchev et à ses réformes « mal conçues et inefficaces ».

Le désamour pour l’URSS s’expliquerait en grande partie, selon les auteurs du manuel, par « l’œuvre de la propagande » étrangère, notamment celle venue de l’Ouest.

Au début du XXIe siècle, la Russie est présentée comme une nation tournée vers l’extérieur, « consciente que la Guerre froide était derrière elle ». Néanmoins, de nombreux pays occidentaux, États-Unis en tête, craignent « sa montée en puissance » et fomentent alors une dislocation de son territoire, pour mieux en maitriser les ressources. Avec un pays en Cheval de Troie...
L’Ukraine, terre de « néonazis »

Le nouveau manuel scolaire des élèves des classes de première utilise ce résumé des décennies passées pour mieux justifier l’« opération militaire spéciale » en Ukraine. En effet, selon l’ouvrage, ce dernier pays constituerait un « bélier » manipulé par les puissances occidentales, et notamment les États-Unis et l’alliance militaire, l’Otan, pour enfoncer les frontières russes et prendre possession des territoires.

Ministre de l’Éducation depuis 2020, Sergey Kravtsov a joué les VRP pour un manuel scolaire disponible dès le 1er septembre prochain. Son prix a été fixé à 849 roubles, soit près de 8 €, 20 % de moins que le tarif de la précédente version du même ouvrage.

Conçu en cinq mois, ce livre d’histoire-géographie compte parmi ses auteurs Vladimir Medinski, ancien ministre de la Culture de la Fédération de Russie (entre 2012 et 2020), Anatoli Torkounov, recteur de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou, et Aleksandr Chubaryan, président de la Société des historiens et archivistes russes.
Revoir l’histoire

Ce nouveau manuel scolaire couvre la période s’étendant de 1945 à nos jours, et propose une vision assez orientée des événements les plus récents, à partir des années 1970. Parfois considéré comme nostalgique de l’URSS et de sa puissance militaire et géographique, Vladimir Poutine en avait fait la démonstration au moment du centenaire de la création de l’Union, fin 1922.

Le manuel présenté par le ministère de l’Éducation suit la même ligne, puisqu’il qualifie la chute de l’URSS de « plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle », largement attribuée à Mikhaïl Gorbatchev et à ses réformes « mal conçues et inefficaces ».

Le désamour pour l’URSS s’expliquerait en grande partie, selon les auteurs du manuel, par « l’œuvre de la propagande » étrangère, notamment celle venue de l’Ouest.

Au début du XXIe siècle, la Russie est présentée comme une nation tournée vers l’extérieur, « consciente que la Guerre froide était derrière elle ». Néanmoins, de nombreux pays occidentaux, États-Unis en tête, craignent « sa montée en puissance » et fomentent alors une dislocation de son territoire, pour mieux en maitriser les ressources. Avec un pays en Cheval de Troie...
L’Ukraine, terre de « néonazis »

Le nouveau manuel scolaire des élèves des classes de première utilise ce résumé des décennies passées pour mieux justifier l’« opération militaire spéciale » en Ukraine. En effet, selon l’ouvrage, ce dernier pays constituerait un « bélier » manipulé par les puissances occidentales, et notamment les États-Unis et l’alliance militaire, l’Otan, pour enfoncer les frontières russes et prendre possession des territoires. (...)