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Les Nouvelles News
En Égypte, des sanctions plus sévères contre l’excision
Article mis en ligne le 30 septembre 2016

Désormais, en Égypte, les personnes pratiquant une excision seront passibles de 5 à 7 années d’emprisonnement. Mais encore faut-il que la loi soit appliquée. On compte une seule condamnation depuis que la pratique a été interdite en 2008.

C’est un fléau qui ne semble jamais prendre fin. L’Égypte est le pays au monde qui compte le plus de femmes excisées. Selon une étude menée en 2008, plus de 9 femmes et filles sur 10 – âgées de 15 à 49 ans – ont subi des mutilations génitales féminines. Chez les moins de 25 ans, le taux recule mais reste à hauteur de 80%. Pourtant, les MGF y sont interdites et passibles de deux ans de prison, depuis 2008.
Jusqu’à 3 ans de prison pour les parents ordonnant une excision

Mais les délais d’emprisonnement seront désormais allongés. Toute personne effectuant une MGF sera passible de 5 à 7 ans d’emprisonnement, voire 15 ans si l’opération a entraîné une invalidité permanente ou le décès de la victime. Les parents qui ont ordonné cette mutilation pourront également être condamnés à une peine allant jusqu’à 3 années de prison.

Cette nouvelle loi, adoptée en août par les parlementaires, vient de recevoir l’approbation du président, étape indispensable pour son entrée en vigueur. « Ces sanctions plus sévères pour les mutilations génitales féminines reflètent les conséquences horribles et potentiellement mortelles de cette pratique discriminatoire », a réagit Rothna Begum, chercheure pour Human Rights Watch sur les droits des femmes au Moyen-Orient. (...)