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Émission de l’Envolée du vendredi 21 juin 2023
Émission spéciale sur l’opération Wuambushu à Mayotte : Répression coloniale des populations pauvres / prison et centre de rétention surpeuplés
#Mayotte #sanspapiers #Uwambushu #Darmanin #expulsions
Article mis en ligne le 28 juillet 2023
dernière modification le 27 juillet 2023

Une émission spéciale sur la répression coloniale à Mayotte et sur l’opération Wuambushu lancée par le ministre des flics depuis avril 2023. Cette émission a été réalisée en lien avec une autre émission de la radio FPP, l’écho des Comores.

On revient d’abord sur l’histoire de Mayotte, une île de l’archipel des Comores dans l’océan indien pour comprendre comment elle est restée française malgré l’indépendance des Comores et comment elle est ensuite devenue un département français. Mayotte est un territoire d’exception – le droit du sol ne s’y applique pas – au centre des intérêts impérialistes français et encore géré comme une colonie.

On discute ensuite longuement de l’opération Wuambushu qui vise explicitement les populations pauvres du territoire avec des objectifs en termes de destruction d’habitations et d’expulsion de personnes considérées comme « illégales ». L’État français a déployé tout son arsenal répressif – juges, flics, matons, et ses troupes de choc comme le RAID, la CRS 8, les ERIS) pour en faire la vitrine de sa politique migratoire mortifère.

Bien sûr, cette violence et ce racisme d’État s’exprime au quotidien à Mayotte (qui représente chaque année plus de la moitié des enfermements en centre de rétention et les trois quart des expulsions réalisé par la France) mais ils prennent en ce moment une ampleur et un caractère assumé et décomplexé inédits. Plus de 300 maisons ont déjà été détruites, la prison et le centre de rétention de l’île sont encore plus surpeuplés que d’habitude (240% de taux d’occupation pour la taule).

On relaie des témoignages de personnes enfermées au CRA de Mayotte suite à l’opération Wuambushu. Cette parole est sortie grâce à des membres d’AbaslesCRA qui ont appelé les cabines téléphoniques du centre pour échanger avec les prisonniers et les prisonnières et les soutenir. Un texte était sorti sur le blog du collectif au début de l’opération.