
Trois militants laïques actifs lors de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir en 2011 ont été condamnés dimanche à trois ans de prison pour avoir défilé contre une nouvelle loi controversée limitant le droit de manifester en Egypte.
C’est la première fois qu’un tribunal condamne des manifestants non islamistes depuis que l’armée a destitué et arrêté le président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet et que le nouveau pouvoir dirigé de facto par les militaires réprime implacablement tout rassemblement des pro-Morsi.
Parallèlement à cette sanglante répression —plus de 1.000 morts— dans les rangs islamistes, les nouvelles autorités se sont lancées dans un bras de fer avec les militants laïques en promulguant fin novembre une loi controversée sur le droit de manifester. (...)
La nouvelle loi a déclenché la fureur des mouvements libéraux et laïques qui s’étaient, jusqu’à présent, abstenus de critiquer la répression des manifestations pro-Morsi, voire soutenaient le nouveau gouvernement dans ces actions.
MM. Maher, Douma et Adel étaient parmi les militants les plus actifs ayant organisé les manifestations populaires qui ont poussé en février 2011 Hosni Moubarak, chef de l’Etat depuis trois décennies, à abandonner le pouvoir, au profit d’un conseil militaire.
Ils avaient également supporté la destitution de Mohamed Morsi qu’ils accusent d’avoir "trahi" la révolution de 2011. (...)