
Alors que le président Morsi vient d’être destitué, les forces de sécurité, et en particulier l’armée, doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les droits fondamentaux et la sécurité de toutes les personnes en Égypte, quelle que soit leur appartenance politique.
La police et les forces armées égyptiennes se sont rendues coupables dans le passé de violations des droits humains. De telles violations ne doivent pas se reproduire. L’armée a déclaré dans le passé qu’elle répondrait à tout acte de violence « avec la plus grande sévérité et la plus grande détermination ».
Dans ce moment de grande tension, et alors que la Constitution est suspendue, il est plus important que jamais que l’armée respecte les obligations incombant à l’Égypte au regard du droit international. »
Salil Shetty, le secrétaire général d’Amnesty International.
Un coup a d’ores et déjà été porté à la liberté d’expression avec l’arrêt de la diffusion de plusieurs chaînes de télévision favorables au président Morsi et la possible arrestation de certains de leurs employés juste après le renversement du chef de l’État. Dans un contexte où l’on craint que certains ne se livrent à des représailles et des actes de vengeance contre des partisans du président Morsi, et où l’on observe une série inquiétante de violences collectives et d’agressions sexuelles contre les femmes, une extrême vigilance est nécessaire. (...)