
Aucune information n’a filtré sur le déroulé de cette audience interdite d’accès aux journalistes et les avocats de la défense n’étaient pas joignable dans l’immédiat.
Une nouvelle audience doit se tenir fin octobre dans ce procès qui s’inscrit dans un contexte de répression accrue contre l’homosexualité en Egypte.
Le code pénal égyptien ne prohibe pas textuellement l’homosexualité mais des arrestations pour "incitation à la débauche" ou "mépris de la religion" visent des homosexuels présumés.
Parmi les 17 personnes jugées dimanche, au moins six ont été arrêtées après avoir brandi le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) lors d’un concert du groupe libanais Mashrou’ Leila, connu pour sa défense des droits des LGBT, le 22 septembre au Caire.
"Que le parquet égyptien fasse une priorité de traquer des personnes sur la base de leur orientation sexuelle présumée est profondément déplorable. Ces hommes devraient être libérés immédiatement et sans condition, pas traduits en justice", écrivait Amnesty International samedi dans un communiqué. (...)
Les ONG Human Right Watch et Amnesty International ont appelé le gouvernement égyptien à cessé sa répression contre les homosexuels.
En avril 2016, 11 hommes soupçonnés d’être homosexuels avaient été condamnés en Egypte à des peines allant jusqu’à 12 ans d’emprisonnement pour "incitation à la débauche", provoquant une vague d’indignation internationale.