Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Basta !
Egalité salariale pour les femmes, métiers pénibles, cotisations : les propositions alternatives pour les retraites
#retraites #mobilisations
Article mis en ligne le 12 janvier 2023
dernière modification le 11 janvier 2023

À rebours du projet du gouvernement de décaler l’âge légal de départ à la retraite à 64, les syndicats proposent plutôt d’augmenter les salaires, les cotisations et de lutter contres les inégalités.

(...) Interrogés par basta !, des représentants des syndicats majoritaires français partagent leurs propositions.

Augmenter les salaires et les cotisations (...)

En augmentant les salaires, on augmente automatiquement les recettes des cotisations retraite. La CGT demande aussi la fin des exonérations de cotisations. « La première dépense de l’État, ce sont les exonérations de cotisations sociales et fiscales aux entreprises, dit Thomas Vacheron. Diminuer ces exonérations, c’est acquérir une marge de manœuvre pour combler le déficit prochain du financement des retraites. » La CFDT demande par ailleurs à « augmenter les contraintes de cotisations vis-à-vis des employeurs », les cotisations patronales, précise Yvan Ricordeau, secrétaire national CFDT et en charge du dossier retraites. Reste à voir comment aider les entreprises qui ne disposent pas des marges financières nécessaires, au contraire des multinationales.

« Il faut augmenter le niveau des salaires », revendique aussi la fédération syndicale Solidaires. Et « il faut augmenter les cotisations sociales qui sont du salaire socialisé, soit la part du salaire versée directement par l’employeur aux caisses de sécurité sociale pour financer la protection sociale », ajoute le syndicat, qui propose aussi de mettre en place « une cotisation sociale sur les dividendes » versés aux actionnaires.

Atteindre l’égalité salariale femme-homme : 5,5 milliards d’euros en plus pour les retraites (...)

« Réalisons l’égalité salariale femmes/hommes », demande la fédération Solidaires. « Elle passe par une augmentation conséquente des salaires des femmes dans des métiers à valeur égale, ce qui améliorerait les rentrées de cotisations sociales », poursuit le syndicat.

Combler ces écarts de salaires rapporterait « 5,5 milliards d’euros de cotisations retraite supplémentaires », avance le cégétiste Thomas Vacheron. Ce chiffre est mentionné dans une étude du Conseil recherche ingénierie formation pour l’égalité femmes-hommes (Corif) publiée en 2017. Les inégalités salariales « sont une des causes des forts écarts de pension entre les sexes », soulignait cette étude. (...)

Vraiment prendre en compte la pénibilité

En 2017, quatre facteurs de pénibilité, charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et risques chimiques ont été retirés du calcul du compte pénibilité, le terme ayant été remplacé dans le même temps par l’expression « facteurs de risques professionnels ». (...)

« Aujourd’hui, l’une des professions qui a le plus de cancers liés aux produits chimiques, ce sont les femmes de ménage. Ces éléments d’exposition devraient être pris en compte parmi les critères de pénibilité », défend Thomas Vacheron, de la CGT. Son syndicat propose que les travailleurs embauchant la nuit, exposés aux produits chimiques, ou effectuant les 3 X 8 puissent partir à la retraite cinq ans plus tôt. Cette (non) prise en compte de la pénibilité demeure un point aveugle du projet du gouvernement. Pour tout le monde, la CGT revendique un retour à un âge de départ légal à 60 ans.« Aujourd’hui, l’une des professions qui a le plus de cancers liés aux produits chimiques, ce sont les femmes de ménage. Ces éléments d’exposition devraient être pris en compte parmi les critères de pénibilité », défend Thomas Vacheron, de la CGT. Son syndicat propose que les travailleurs embauchant la nuit, exposés aux produits chimiques, ou effectuant les 3 X 8 puissent partir à la retraite cinq ans plus tôt. Cette (non) prise en compte de la pénibilité demeure un point aveugle du projet du gouvernement. Pour tout le monde, la CGT revendique un retour à un âge de départ légal à 60 ans.