
Le militant antifasciste Antonin Bernanos, incarcéré en avril après une rixe avec l’ultradroite, a clamé lundi son innocence et évoqué ses études en péril pour contester son incarcération mais sans succès : la cour d’appel de Paris a prolongé sa détention provisoire de quatre mois.
Le jeune homme est de retour en prison depuis sa mise en examen, le 18 avril, pour « violences en réunion » et « vol avec violences » lors d’une bagarre - à laquelle il nie avoir participé - entre son groupe et des militants nationaux-identitaires croisés dans la nuit du 15 au 16 avril, à proximité de la cathédrale Notre-Dame alors en feu. Il venait alors de purger sa condamnation à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour avoir participé à la retentissante attaque d’une voiture de police en mai 2016 quai de Valmy, à Paris.
Le 2 août, cet arrière-petit-fils de l’écrivain Georges Bernanos et figure de la mouvance antifasciste avait remporté une première bataille : une juge des libertés et de la détention avait refusé de prolonger son incarcération au-delà du 17 août et avait ordonné, après cette date, sa libération sous contrôle judiciaire et bracelet électronique. Mais le parquet, qui avait fait appel, a obtenu gain de cause lundi soir : à l’issue d’une rare audience publique, la chambre de l’instruction a infirmé l’ordonnance de la JLD et prolongé la détention jusqu’au 17 décembre.