
Cantona a sorti une idée populaire : s’attaquer aux banques en rappelant QUI est le client, le consommateur.
Un peu comme rappeler aux politocards QUI vote.
Mais, pour avoir déjà tenté de mobiliser pour "Le grand foutoir", je sais ce que valent les promesses d’internautes dans la réalisation des faits, même quand il s’agit de cliquer tranquillement de chez soi.
En effet, il existe quantité d’actes de résistance qui ne passeraient pas inaperçus si nous étions enfin solidaires (...)
(...) si 10 000 000 internautes passaient chacun une heure dans une journée à me faire des dons paypal de 50 cts d’euros au lieu d’envoyer des SMS à des jeux télés stupides, je pense qu’on arriverait aussi à bloquer Paypal (et donc tous les sites qui l’utilisent) et les banques pour un petit moment...En plus, internet y gagnerait un révolutionnaire à plein temps en sécurité sur une plage du pacifique dans un pays où on ne peut être extrader pour cette fois braver tous les interdits de métropole
Qui crée un groupe Facebook pour ça ?
Physiquement, il y a aussi 100 piétons qui se pointent sur un trottoir à plus de cinquante mètres d’un passage piéton, et qui décident de traverser un par un toutes les deux secondes dans un sens, puis dans l’autre. A huit heures du matin dans Paris ou d’autres agglomérations, c’est sûr, on fait un embouteillage sans pouvoir être poursuivis individuellement pour obstruction sur la voie publique. Même avec seulement 50 personnes, voire cinq types en rangers qui matent en restant sur le bord prêts à intervenir en cas d’impatient agressif, c’est réalisable pour la moindre usine qui déciderait d’un plan social sans avoir besoin des syndicalistes.
Toute notre société manque de marge de manoeuvre, fonctionne en flux tendu pour engranger le maximum de bénéfices en haut lieu. Avec un peu d’observation, on peut bloquer n’importe quel système, sans se faire prendre, si on dispose d’un groupe actif assez important et "l’air innocent".
Bien sûr, il est hors de question de bloquer un numéro d’urgence, ni de prendre en otage des lilliers, des millions de personnes.
Il s’agit bien de s’en prendre :
– aux politocards
– aux marchands sans éthique ou dont le lobby menace la démocratie en imposant des filtres sur internet pour défendre leurs intérêts économiques aux dépens des libertés individuelles et si possible en gênant la concurrence de petites sociétés concurrentes émergentes...
– aux exploiteurs de la misère humaine (banques aux frais exorbitants et systématiques au moindre découvert pour les démunis par exemple)
– au système économique tout entier aujourd’hui terriblement dépendant d’internet.
(...)