
Quelles priorités pour l’école primaire ?
La première séance de l’atelier sur l’école primaire a été consacrée à la recherche des priorités. Un large consensus s’est dégagé autour de la nécessité de retrouver de la confiance dans l’école primaire, pour ne plus mettre l’élève en échec. La focalisation sur les fondamentaux du lire-écrire-compter a amené à privilégier certaines disciplines par rapport à d’autre et il est nécessaire de retrouver un juste équilibre entre toutes les matières.
Plusieurs axes de réflexions ont également été abordés au cours de cette matinée : l’internalisation de l’aide personnalisée, la question de la mise en place d’un dispositif pour que l’élève continue de progresser sans redoubler, le travail par cycle et le redécoupage des cycles en y incluant éventuellement le collège, le ralentissement des exigences en matière de programmes scolaires, ce qui pose la question des programmes de 2008. Certains demandent d’ailleurs un retour à ceux de 2002, d’autres un lissage des programmes, tout en ayant conscience de la lassitude des enseignants sur les trop nombreux changements de programmes, ou les nombreuses circulaires qui se superposent les unes aux autres depuis ces dernières années.
Il a été largement rappelé que l’école primaire devait travailler avec le collège pour faire réussir tous les élèves mais que les conditions de la modalité de ce travail en commun restaient encore à définir. La mise en place des réseaux de socle a été proposée, à l’instar des réseaux ambitions réussite mis en place dans les zones d’éducation prioritaire.
La gouvernance du système a également été abordée, ainsi que la place du directeur d’école, tout comme la formation des enseignants et l’aide qui pouvaient leur être apportée en classe, et qui devrait être soutenue par la recherche en éducation.
Enfin, un large consensus s’est établi concernant un niveau d’accueil minimum pour les écoles (locaux, mobilier, moyens) afin d’assurer une réelle égalité sur tout le territoire. Certains participants ont proposé de financer cette mesure par des crédits fléchés pour l’école primaire.
La question des maîtres surnuméraires a également été abordée largement.
La FCPE, pour sa part, a dit que le redoublement stigmatisait les élèves. (...)
Echanges sur la maternelle
La deuxième séance sur l’école primaire a été consacrée à la maternelle. Ce fut l’occasion de réaffirmer son rôle essentiel et de mettre en garde contre sa primarisation excessive. Les évaluations en maternelle devraient se faire en début d’année scolaire sans pour autant donner lieu à une trace écrite de la part de l’enseignant.
La question de la place de la grande section a également été abordée et plusieurs intervenants ont proposé de la raccrocher au cycle 1. Par ailleurs, la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans serait un signe fort pour permettre d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions.
Certains ont proposé le maintien des IEN et des conseillers spécialisés à la maternelle, ainsi qu’une formation des enseignants spécifique à la maternelle qui serait couplée avec celle des professionnels de la petite enfance.
La FCPE a affirmé qu’elle était pour un projet éducatif local partagé dont le projet d’école serait l’une des composantes. Pour favoriser l’appropriation de l’école par les parents, elle a plaidé pour ouvrir les bâtiments scolaires au-delà du temps scolaire.
Concernant la question du maintien ou non des évaluations en maternelle, la FCPE a posé la question de savoir pour qui et pourquoi étaient-elles ? S’il s’agit juste de rassurer les parents, alors, il faut les supprimer, car elles ne rassurent absolument pas les parents. L’aide personnalisée en maternelle, sous sa forme actuelle, n’est pas à poursuivre. L’apprentissage de la lecture devrait être réservé à l’école primaire.
La FCPE a également demandé que les enseignants puissent travailler avec des effectifs réduits. (...)